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© AFP/GAIZKA IROZ
L'équipe de France, lors d'un regroupement à Pau, pose avant un match amical contre la Lettonie, le 16 juin 2016
Le basket français tente de se donner les moyens de réussir l'après- Tony Parker en créant le "Team France", groupe des 37 meilleurs joueurs appelés à qualifier les Bleus pour la Coupe du monde 2019 et au-delà pour les jeux Olympiques de Tokyo.
Mais face à la toute-puissance des franchises de NBA, voire des clubs d'Euroligue, il n'a toujours pas de recette miracle pour s'assurer de la présence des plus forts sous le maillot bleu. Au contraire, le nouveau calendrier de la Fiba, avec ses "fenêtres internationales" situées pour la plupart en pleine saison de NBA, a considérablement compliqué les choses.
Entre le 20 et le 28 novembre, pour les deux premiers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2019 en Chine, elle-même qualificative pour les JO-2020, le sélectionneur Vincent Collet ne pourra compter sur aucun des huit joueurs de NBA du "Team France" ( Boris Diaw , Nicolas Batum , Rudy Gobert, Evan Fournier ...). Même la disponibilité de ceux d'Euroligue ( Nando De Colo , Thomas Heurtel , Adrien Moerman ...) est douteuse à cause du conflit avec la Fiba au sujet des compétitions européennes de clubs.
"C'est pour ça qu'il y a dans cette liste une quinzaine de joueurs du Championnat de France qui nous permettront d'avoir une équipe compétitive", a déclaré Vincent Collet .
Pour gagner l'un des douze tickets pour la Coupe du monde réservés à l'Europe, les Bleus devront finir dans les trois premiers d'une poule de quatre (soit six matches) puis dans les trois premiers d'une seconde poule de six (après six matches supplémentaires).
- Vers un groupe à deux vitesses -
Sur les six "fenêtres", de novembre 2017 à février 2019, deux seulement se situent en dehors de la saison de NBA. Heureusement, grâce à la profondeur de son réservoir, la France a de quoi se tirer d'affaire même avec son équipe C, d'autant que ses concurrents, qui seront connus lors du tirage au sort le 7 mai, seront confrontés aux mêmes restrictions. Reste à savoir si ces matches susciteront l'intérêt des foules.
Rien ne change donc sur le fond: la sélection nationale reste à la merci du bon vouloir des franchises de NBA et des joueurs eux-mêmes. "Il n'y a pas de sanction prévue dans le cas où un joueur ne se rend pas en équipe de France. C'est un engagement moral", a expliqué le sélectionneur.
C'est ainsi que l'un des signataires éminents de la charte, Nicolas Batum , vient justement d'annoncer qu'il ne serait pas au prochain rendez-vous majeur, l'Euro-2017, en Finlande et en Turquie (qui ne qualifie pas pour la Coupe du monde). "Je suis un peu déçu qu'il ne veuille pas venir cet été, mais les raisons qu'il a invoquées, l'usure, je les entends", a déclaré Collet.
Ces prochaines saisons, il risque donc d'y avoir deux équipes de France: l'une qui obtiendra le billet pour la Coupe du monde dans des joutes plus ou moins obscures, et l'autre, largement distincte, qui jouera la compétition elle-même sous les feux des projecteurs, et bien sûr les jeux Olympiques dans la foulée en cas de qualification.
Dans ces conditions, "mobiliser, responsabiliser et sensibiliser les joueurs", objectif affiché de la Fédération (FFBB), pourrait ne pas être facile. "L'équipe de novembre sera amputée des joueurs de NBA et malgré tout ce sera bien l'équipe de France. On insistera pour que les joueurs qui la représenteront aient cette fierté d'appartenance", a expliqué Collet.
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