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© AFP/JOE KLAMAR
Les Françaises, médaillées d'argent à l'Euro de basket, le 25 juin 2017 à Prague
Céline Dumerc s'en va, mais avec des joueuses comme Olivia Epoupa, Marine Johannes ou Alexia Chartereau, le basket français peut voir l'avenir avec optimisme après la médaille d'argent européenne remportée par les Bleues dimanche à Prague.
Avec le départ de "Caps", l'équipe de France n'a pas seulement perdu une meneuse de jeu et une capitaine. Elle devra se passer d'un monument du basket qui en était arrivé à personnifier son sport pour le grand public. Et elle n'est pas la seule à tirer sa révérence. Gaëlle Skrela, une autre taulière dans un rôle plus obscur, a décidé aussi de passer la main pour devenir kinésithérapeute.
"Ca va nous mettre un coup à la fin de la compétition quand on va se dire au revoir. Ca va être un manque à combler", reconnaissait l'ailière Diandra Tchatchouang avant la finale perdue contre l'Espagne (71-55).
Pour autant, l'heure n'est pas à l'alarmisme.
Ce n'est pas une génération entière qui s'en va d'un seul coup dans une équipe de France en perpétuel renouvellement. Ainsi, seules deux des championnes d'Europe de 2009 étaient encore là en 2017, Céline Dumerc et Endy Miyem. Et c'est à peine si on se souvient que les absences de Sandrine Gruda (qui reviendra) et d' Isabelle Yacoubou (à la retraite internationale) faisaient une grosse différence à Prague avec les Jeux de Rio de l'été dernier.
"Il y a des joueuses qui seront difficiles à remplacer, mais il y a du potentiel en France", dit la sélectionneuse Valérie Garnier.
Au poste de Dumerc, ce potentiel est représenté par Olivia Epoupa, 23 ans. La petite (1,65 m) meneuse, dotée d'une vitesse, d'une dextérité et d'un sens du jeu époustouflant, tient déjà un grand rôle depuis Rio, où elle avait tenu la baraque en l'absence de "Caps" (blessée à la cheville). Championne de France avec Villeneuve-d'Ascq, elle va encore s'aguerrir dans le grand club turc de Galatasaray.
- 189.000 basketteuses en France -
Pour remplacer le shoot de la capitaine, les Bleues auront celui de la jeune Marine Johannes, 22 ans. Cette arrière spectaculaire est déjà capable de débloquer un match avec ses mouvements déroutants. Avec un plus de régularité, elle peut devenir une pièce maîtresse de l'équipe.
Aux autres postes, il n'y a pas non plus péril en la demeure. Aucune des dix championnes d'Europe qui continuent en bleu n'a dépassé les trente ans et certaines sont très jeunes, comme Valériane Ayayi (23 ans), une ailière au très gros potentiel, et bien sûr Alexia Chartereau, 18 ans seulement, qui devrait s'installer pour longtemps dans la raquette des Bleues.
Il y a aussi celles qui ne portent pas encore le maillot de la sélection A mais qui brillent avec les jeunes. Les U20 ont été championnes d'Europe en 2014 et vice-championnes en 2015, les U18 vice-championnes en 2015 et championnes en 2016, etc.
Rien d'anormal car le basket est avec le handball le sport collectif dominant en France chez les femmes (189.000 licenciées), loin devant le football (107.000).
"Les jeunes ont des résultats. Celles qui ont eu des médailles vont aussi gagner plus tard avec l'équipe de France seniors. On a des clubs de bonnes qualités qui jouent l'Euroligue et l'Eurocoupe, elles ne vont pas se retrouver dans de mauvaises équipes quand elles passeront pro", souligne Dumerc.
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