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© AFP/Jean-François Monier
Le Français Tony Parker
signe des autographes après un match exhibition, le 25 septembre 2013 à Mouilleron-le-Captif
Le basket français espère que l'enthousiasme ne retombera pas après le titre européen décroché par l'équipe nationale et se répercutera sur le Championnat de ProA, qui commence vendredi et s'annonce comme toujours très ouvert.
Les super héros de la NBA, Tony Parker , Nicolas Batum , Boris Diaw , et Nando De Colo sont rentrés aux Etats-Unis. Mais ils sont encore cinq, devenus champions d'Europe il y a dix jours en Slovénie, à faire honneur à la ProA.
Finaliste l'an passé, Strasbourg en compte trois dans ses rangs: le meneur Antoine Diot , le pivot Alexis Ajinça et l'entraîneur Vincent Collet . Le Mans dispose de Charles Kahudi et Nancy bénéficie du retour en France de Florent Pietrus .
Après la folie déclenchée par le sacre de Nanterre en juin, leur présence amène un éclairage vif sur une ProA qui a du mal depuis plusieurs saisons à attirer les foules et à rivaliser avec les autres Championnats européens.
Pour essayer de surfer sur l'effet équipe de France, la Ligue nationale (LNB) a décidé d'étaler désormais du vendredi au mardi chaque journée de Championnat, ce qui lui garantit une meilleure exposition télévisée.
Le royaume de l'incertitude
De même, elle a choisi d'étendre aux demi-finales le format en cinq matches adopté la saison passée pour la finale. L'improbable scénario écrit en play-offs par Nanterre, 8e de la saison régulière et finalement champion, a fait son effet.
Depuis une dizaine d'années maintenant, la ProA est devenue le royaume de l'incertitude. Aucun club n'a plus conservé son titre depuis Pau-Orthez en 2003-2004. Sur cette période, huit clubs ont été sacrés, seul Nancy l'étant deux fois (2008 et 2011).
Ce même Nancy qui a failli descendre en ProB la saison dernière, comme quoi rien n'est acquis pour très longtemps en France. Nanterre en a bien conscience, et sait combien il lui sera difficile de revivre les même émotions.
Le club de la banlieue parisienne avait réussi un fabuleux exploit en devenant champion deux ans seulement après avoir accédé à la ProA pour la première fois de son histoire, et ce avec le deuxième budget le plus faible de la division.
Obligé de grandir très vite, Nanterre va maintenant devoir s'assurer que le rêve ne se transforme pas trop rapidement en cauchemar. Son budget a été un peu réévalué, mais la JSF sera attendue partout en ProA et perdra aussi des forces à batailler en Euroligue.
'Un Championnat sans véritable hiérarchie'
"Le but c'est de bien finir en ProA sans se faire peur", souligne l'entraîneur Pascal Donnadieu. "Le Championnat peut conduire à tout: être relégable ou champion. Il a cette particularité d'être dense, homogène et sans véritable hiérarchie. C'est dangereux dans un sens comme dans l'autre."
"Nos adversaires vont être très motivés, face à nous, ils vont vouloir, c'est normal, faire tomber le champion", estime-t-il. "Et comme on reste un champion atypique, cela va forcément être un peu plus compliqué."
© AFP/Jean-François Monier
L'entraîneur de Paris-Levallois Grégor Beugnot (au centre) avec ses joueurs lors du Trophée des champions contre Nanterre, le 25 septembre 2013 à Mouilleron-le-Captif
S'ils sont plusieurs sur la ligne de départ à pouvoir viser haut - Le Mans, Paris-Levallois, Limoges, Châlon, Gravelines et Nancy notamment - un nom se détache sans doute un peu de la masse: celui de Strasbourg.
La SIG a réussi un fort joli coup en convainquant Ajinça de rester plutôt que d'aller en NBA. Le pivot a progressé de manière étonnante sous le maillot tricolore à l'Euro (9,1 points, 7 rebonds de moyenne) et pourrait écraser tous ses adversaires.
Vincent Collet préfère rester modeste, mais l'ambition est là. "On veut surtout pérenniser ce que l'on a fait l'an passé. On aimerait confirmer pour montrer que cela n'était pas du hasard. C'est-à-dire être dans les premiers. Et parallèlement à cela, gagner quelque chose. Si c'était le titre, ce serait le mieux."
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