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Un supporteur serbe de l'Etoile rouge de Belgrade a été tué vendredi à Istanbul lors d'affrontements avec des partisans de Galatasaray, une première pour un match d'Euroligue de basket qui a suscité l'indignation en Serbie.
La victime, Marko Ivkovic, âgé de 25 ans, a reçu un coup de couteau à la poitrine lors de violentes échauffourées survenues devant la salle où s'est ensuite déroulée la rencontre. Il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.
Selon la police stambouliote samedi, ces incidents ont opposé "des supporteurs de l'Etoile rouge qui n'avaient pas de billets (...) et des supporteurs de Galatasaray".
"Les deux groupes se sont lancé des pierres et des bouteilles mais la police les a tenus séparés. Il apparaît qu'un supporteur a été poignardé et est décédé alors que les supporteurs de l'Etoile Rouge étaient éloignés de la salle. Une enquête a été lancée pour déterminer les circonstances de cet incident", a ajouté la police turque.
Les chaînes d'information turques ont diffusé samedi des images d'amateurs montrant de violentes bagarres entre supporteurs rivaux et l'intervention de la police.
Le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic s'est déclaré "stupéfait par ce meurtre odieux" et s'en est immédiatement entretenu au téléphone avec son homologue turc Ahmet Davutoglu, a indiqué le gouvernement serbe.
"La Serbie demande (aux autorités turques) d'identifier et d'arrêter immédiatement le meurtrier et de le punir de la façon la plus sévère", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Selon les autorités turques, M. Davutoglu a regretté la mort du supporteur serbe et promis que son pays allait "tout faire" pour trouver le meurtrier.
L'Euroligue a elle aussi condamné la "violence absurde" qui a conduit à la mort du jeune Serbe, précisant que l'incident était le premier de ce type recensé dans son histoire.
- Indignation en Serbie -
De son côté, Galatasaray a assuré que ses supporteurs n'avaient "rien à voir" avec la mort du jeune Serbe.
"Nous voulons souligner une fois de plus que la violence, contraire aux principes du sport, est inacceptable, d'où qu'elle vienne et quelle que soit sa forme", a souligné le club turc dans un communiqué.
Selon l'agence de presse officielle serbe Tanjug, le chef du gouvernement serbe a également dit à M. Davutoglu que l'entraîneur de Galatasaray, Ergin Ataman, n'était plus le bienvenu en Serbie car il avait, selon lui, accusé le jeune homme tué et tous les supporteurs serbes de "terrorisme".
Tanjug a affirmé que les incidents avaient éclaté lorsque quelque 400 supporteurs serbes avaient été empêchés d'acheter des billets pour suivre la rencontre.
"Il y a avait encore des places libres (...) mais, quand le club (turc) a appris que les supporteurs serbes arrivaient, il a annoncé en coopération avec la police que tous les billets avaient été vendus", a accusé le président de l'Etoile rouge, Nebojsa Covic.
"L'organisation du match était honteuse, le comportement de la police était honteux. Ils étaient au courant de ce qui pouvait se passer", a déploré M. Covic dans la presse serbe, affirmant avoir "tout fait pour éviter ces incidents".
Le match a eu lieu malgré tout et s'est soldé par une défaite de l'Etoile rouge après prolongation (110-103).
Dans la soirée, à Belgrade, environ un millier de supporteurs de l'Etoile rouge, entourés d'un important dispositif policier, se sont rassemblés près d'une église pour participer à une messe à la mémoire de la victime.
Ils ont ensuite marché dans le centre-ville pour s'arrêter brièvement devant l'ambassade de Turquie où ils ont scandé le nom de la victime et déroulé une banderole sur laquelle était inscrit son nom, Marko Ivkovic. Les supporteurs se sont ensuite dispersés sans incident.
Comme au football, les incidents entre clubs rivaux de basket sont fréquents en Turquie.
En 2012, de violentes échauffourées avaient déjà opposé des supporteurs de Galatasaray et des fans de l'Olympiakos Le Pirée venus à Istanbul suivre la finale de l'Euroligue contre le CSKA Moscou.
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