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© AFP/Jure Makovec
Tony Parker
à la lutte avec Per Gunther, lors de France-Allemagne, le 4 septembre 2013 à Ljubljana
La France, trahie par sa défense, s'est laissée surprendre par une Allemagne diabolique d'adresse (80-74) pour son premier match de l'Euro-2013 messieurs de basket, hypothéquant ainsi fortement la suite de sa compétition, mercredi à Ljubljana.
Les Bleus n'avaient plus connu la défaite au premier tour d'un Euro depuis celle concédée face à la Slovénie (66-67) le 5 septembre 2007 à Alicante (Espagne). Ils restaient sur une série de 8 victoires consécutives à ce stade de la compétition.
Cette défaite inattendue contre l'Allemagne, qui n'avait plus battu les Tricolores depuis 2004, complique singulièrement leur tâche. Avec le revers tout aussi imprévu d'Israël devant la Grande-Bretagne (71-75 a.p.), les deux grands favoris du groupe sont allés au tapis.
L'affrontement entre les deux pays vendredi aura donc une importance accrue. Mais, d'ici là, la France devra se coltiner jeudi (21h00) la Grande-Bretagne qui, bien que décimée par les forfaits, a montré de fort belles choses contre Israël.
Conséquence fâcheuse
A plus long terme aussi, même si la France passe le premier tour, ce faux pas pourrait avoir des conséquences fâcheuses. Car l'Allemagne a de réelles chances d'accéder au deuxième tour, ce qui priverait les Bleus de deux points lors de cette phase.
Il y a deux ans en Lituanie, la France avait longtemps souffert face à la Lettonie lors de son match d'ouverture et avait eu besoin de 31 points de Tony Parker pour s'en sortir (89-78).
Cette jeune équipe d'Allemagne, qui essaie de tracer sa route sans la légende Dirk Nowitzki , plus reparu sous le maillot national depuis l'Euro-2011, a mené la vie encore plus dure aux Bleus.
Avec son système basique mais parfaitement exécuté de pick and rolls (jeu à deux) et une adresse extérieure hallucinante (6 sur 8 à trois points lors des 20 premières minutes), elle a déclenché un bazar incroyable dans la défense tricolore.
© AFP/Jure Makovec
Le Français Thomas Heurtel
à la lutte avec l'Allemand Bastian Doreth, le 4 septembre 2013 à Ljubljana
Les Allemands ont mis en évidence une faille déjà apparue en préparation : le manque de mobilité en défense d'Alexis Ajinça et Johan Petro , catastrophique lors de son entrée en jeu (deux fautes en trois minutes).
Leur défaillance a contraint Vincent Collet à appeler Joffrey Lauvergne et Florent Pietrus pour calmer les ardeurs des Allemands, partis sur les chapeaux de roue (27-14, 10e).
Avec un cinq dès lors plus petit et plus agressif, les vice-champions d'Europe sont lentement revenus (39-43 à la pause), montrant de belles aptitudes à trois points, avec notamment Nando De Colo et Parker, ce qui est plutôt nouveau.
Moins forte en défense
Car si elle est probablement moins forte en défense que ses devancières, cette équipe est aussi sans doute plus talentueuse offensivement. Mais pour se rétablir dans cet Euro, elle ne pourra plus se permettre d'être aussi permissive.
Car après trois quart-temps, les Allemands avaient shooté à 60% de réussite et menaient toujours d'un point. Il a fallu deux tirs primés d' Antoine Diot , par ailleurs excellent, pour que les Bleus reprennent enfin la tête (59-57, 31e), après un 12-0 en 5 minutes.
Nicolas Batum , aux abonnés absents jusque-là après s'être peut-être mis trop de pression sur les épaules en disant qu'il voulait être le meilleur ailier de cet Euro, est ensuite sorti de sa boîte avec 5 points de suite pour donner une courte avance aux siens (70-67, 38e).
Mais l'Allemagne n'a pas lâché le morceau, repassant devant grâce à son fabuleux shooteur Lucca Staiger (14 points), auteur de deux tirs primés dont l'un avec la faute. Le longiligne ailier Robin Benzing a ensuite crucifié les Bleus d'un nouveau tir longue distance.
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