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© AFP/Jure Makovec
Le meneur de l'équipe de France de basket Tony Parker
le 31 août 2013 à Ljubljana lors du dernier match amical des Bleus avant l'Euro, contre la Slovénie
Pour n'avoir pas réussi à réunir toutes ses forces vives, l'équipe de France de Tony Parker n'est qu'un favori parmi d'autres à l'Euro-2013 messieurs de basket, très ouvert en l'absence de nombreuses stars européennes, à partir de mercredi en Slovénie.
Depuis le temps que la première place d'un podium se dérobe sous les pas de la génération Parker, 2013 paraissait l'année propice pour décrocher ce premier titre international après lequel le basket masculin français court si désespérément.
Parker and co l'ont fait en juniors en 2000 en devenant champions d'Europe, comme ensuite d'autres sélections de jeunes, les dames l'ont fait avec deux titres européens en 2001 et 2009, mais l'équipe A masculine n'a encore jamais obtenu l'or.
Ce vide les Bleus auraient été fort bien placés pour le combler, si Vincent Collet avait pu emmener en Slovénie le groupe qu'il avait rêvé de constituer. Mais les mauvaises nouvelles se sont amoncelées à la fin du printemps, et le secteur intérieur français a été progressivement décimé.
Kevin Séraphin, Ludovic Vaty, Ali Traoré, Ian Mahinmi , Ronny Turiaf , et Rudy Gobert ont tour à tour renoncé. Le coup le plus dur a été porté par le forfait de Joakim Noah , diminué par une aponévrosite plantaire qui avait gâché sa seconde moitié de saison en NBA avec les Chicago Bulls.
Absents de marque
© AFP/Javier Soriano
Duel intérieur entre la révélation des Bleus Joffrey Lauvergne
(g) et la star de l'équipe d'Espagne de basket Marc Gasol
(d) lors d'un match amical à Madrid le 23 août 2013
A lui seul, Noah change la face des Bleus. Lors de sa seule apparition dans une compétition internationale à l'Euro-2011 en Lituanie, ils en étaient repartis avec une médaille d'argent autour du cou.
Son absence l'an passé aux JO, pour une blessure à une cheville, s'était faite durement ressentir. La France avait été éliminée en quart de finale par l'Espagne, l'équipe qui lui avait déjà barré la route du titre européen un an plus tôt.
Si l'absence du pivot des Bulls en Slovénie est si dommageable, c'est qu'avec lui la France se serait avancée en favori incontesté du tournoi. Car beaucoup d'autres équipes, et non des moindres, ont à déplorer des absents de marque.
L'Espagne, double tenante du titre, doit faire sans Paul Gasol, le meilleur marqueur de l'Euro en 2003 et 2009, Juan Carlos Navarro , le MVP (meilleur joueur) de l'édition précédente, et Serge Ibaka, l'un des tout meilleurs intérieurs de la NBA.
La Russie, médaillée de bronze à l'Euro-2011 et aux JO-2012, se présente sans sa super star Andrei Kirilenko. Et beaucoup d'autres nations sont aussi sérieusement handicapées.
Sans Noah, et avec des intérieurs (Alexis Ajinça, Johan Petro , Joffrey Lauvergne ) inexpérimentés et devant encore faire leurs preuves, surtout dans le secteur défensif, la France paraît moins forte qu'en 2011, mais reste un candidat naturel au podium.
"Ce n'est pas la dernière chance"
"Il y a beaucoup d'absences partout, mais ce sera un Euro plus ouvert que jamais. Ca va être marrant", note Nicolas Batum , l'ailier de Portland (NBA), dont on attend qu'il explose pour de bon, à 24 ans, après avoir connu une progression linéaire ces quatre dernières années.
Depuis longtemps leader technique et âme de l'équipe, avec le capitaine Boris Diaw , Tony Parker disputera son septième Euro.
Avec toujours le même enthousiasme et les mêmes rêves de grandeur.
© AFP/Patrick Hertzog
L'entraîneur des Bleus Vincent Collet
(g) et son ailier Nicolas Batum
(d) le 11 août 2013 à Strasbourg lors d'un match amical de préparation à l'Euro contre la Grèce
Le meneur des San Antonio Spurs, qui n'a plus beaucoup de temps devant lui à 31 ans, récuse l'idée que ce soit l'année ou jamais pour la France. "Je ne suis pas d'accord", réplique-t-il. "Il y a quand même un autre Euro en 2015, donc ce n'est pas la dernière chance. C'est une bonne opportunité, et on essaiera de faire de notre mieux."
Les Tricolores, qui sont tombés dans le groupe le moins relevé des quatre et ouvrent mercredi face à l'Allemagne, visent au strict minimum une place dans les six premiers (sept si l'Espagne est dans les six) pour aller à la prochaine Coupe du monde.
Mais ne pas obtenir de médaille serait une immense déception pour les Bleus, bien placés parmi les favoris avec l'Espagne, toujours tranchante malgré les absences, la Grèce, qui n'a plus mis les pieds sur un podium international depuis quatre ans, et la Lituanie, jeune et talentueuse.
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