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© AFP/Jure Makovec
L'équipe de France de basket après sa victoire à l'Euro contre la Lituanie le 22 septembre 2013 à Ljubljana
Après des années d'attente, la France a su saisir la chance qui se présentait à elle d'obtenir enfin un premier titre majeur à l'Euro-2013 messieurs de basket, en récompense d'un long labeur pour la génération emmenée par Tony Parker .
A l'exemple de leur parcours depuis le début des années 2000, fait de nombreuses déceptions et de quelques rares joies, les Français n'ont pas survolé cet Euro délaissé par de nombreuses stars NBA.
Ils n'ont pas pour autant volé non plus leur titre, bien au contraire. Certes, ils ont perdu trois de leur onze matches, en phase de poules contre l'Allemagne, la Serbie et la Lituanie, après avoir jugé préférable de se ménager pour la suite.
Mais à partir des quarts de finale, la France s'est bien révélée la meilleure équipe. Associée au talent offensif de Parker, sa force mentale a fait la différence pour venir à bout du pays hôte, la Slovénie en quart, puis de la toute puissante Espagne, double tenante du titre, en demie.
Décomplexés par ce succès sur les Espagnols, les Bleus ont plané sur la finale devant la Lituanie (80-66) pour décrocher le premier titre majeur de leur histoire, 78 ans après leur première participation à un Championnat d'Europe.
'Travail de longue haleine'
Ils ont ainsi offert une récompense mille fois méritée à leur leader Tony Parker , pour son assiduité à venir en sélection, et pour son talent exprimé de la plus belle manière lors de cet Euro, où il est devenu le premier Français à être désigné meilleur joueur (MVP).
Ironie du sort, la France s'est imposée l'année où elle ne présentait pas sur le papier son équipe la plus talentueuse. "Le basket est drôle", a remarqué le meneur des San Antonio Spurs. "On ne sait jamais quand on va gagner. On était meilleur en 2011 et on gagne en 2013. Mais ça me va comme ça".
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Florent Pietrus
(à gauche) et Boris Diaw
soulèvent le trophée après la victoire de la France en finale de l'Euro de basket contre la Lituanie le 22 septembre 2013 à Ljubljana
Si elle a trouvé cette année la clé du succès, elle le doit à la patience de ses leaders, Parker et Diaw, le capitaine, qui n'ont jamais cessé de croire en elle. Elle a découvert la maturité et la maîtrise de soi qui lui avaient souvent fait défaut.
"C'est un travail de longue haleine", explique Diaw. "C'est l'aboutissement du travail mené année après année. Avant l'équipe de France n'avait peut-être pas cette culture de la gagne. On était juste content d'être au Championnat d'Europe. Il fallait changer ça et ça prend du temps le changement."
"On a réussi en quelques années, à progresser, à grappiller", note-t-il. "On a eu des hauts, des bas, des années plus difficiles. Mais c'est aussi ce qui nous a renforcé. Ce n'est pas tel ou tel joueur qui fait une équipe. Le groupe France progresse depuis des années et c'est ce qu'il faut que les gens reconnaissent aujourd'hui."
'Réalisme à la grecque ou à l'Italienne'
Peu à peu, les Bleus ont fait leurs des qualités qui ne leur étaient pas naturelles. "On n'a pas gagné en dominateur", observe Vincent Collet . "On a gagné avec le réalisme à la Grecque ou à l'Italienne. Ce ne sont pas des habitudes françaises. Et ça, ça ne s'est pas construit du jour au lendemain."
"Au-delà de la victoire, c'est une équipe qui a progressé, qui s'est servi des expériences précédentes pour aller tout en haut. Maintenant, il faut y rester", prévient le sélectionneur, qui a renouvelé son contrat jusqu'aux JO-2016 à Rio.
Car la France va devoir s'efforcer de rester en tête de l'affiche et de profiter au mieux des dernières années de Parker. "C'est toujours la difficulté pour une équipe qui gagne de confirmer", reconnaît Collet.
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Le sélectionneur de l'équipe de France Vincent Collet
(au centre) avec ses assistants après la victoire de la France en finale de l'Euro de basket contre la Lituanie le 22 septembre 2013 à Ljubljana
"Le fait de revenir en finale deux ans après celle de 2011, c'était déjà une grande performance", estime-t-il. "Maintenant, ce sera encore plus dur, on sera encore plus attendu. Il faudra confirmer dès la Coupe du monde l'an prochain."
La France devra probablement s'y présenter sans Parker, qui pourrait choisir de souffler un peu. Nicolas Batum , voire Boris Diaw pourraient être tentés de faire même. Les Bleus devront pourtant trouver les moyens de faire honneur à leur rang de champions d'Europe.
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