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A un mois de l'Euro, les basketteurs français sont déjà au taquet en défense, l'arme qui leur a permis de récolter toutes leurs médailles, et les Russes devraient le vérifier à leurs dépens, dimanche à Villeurbanne (19h15), en match de préparation.
Jeudi à Nancy, les Bleus ont pris à la gorge les shooteurs serbes dès les premières secondes, les empêchant de construire leur jeu collectif et posant les bases d'une première victoire revigorante (78-65). Tout le contraire de ce qui s'était passé le week-end dernier en Finlande, lors d'un premier match raté (76-67).
"On avait envie de montrer un autre visage. Chacun s'est regardé dans le miroir et s'est dit qu'il fallait mettre les bouchées doubles", a expliqué le meneur Antoine Diot , reconnaissant que Vincent Collet avait "pris la parole pour les mettre un petit peu en garde" après l'escale nordique.
Dès la première rencontre dans l'Hexagone, le message de mobilisation défensive a été entendu. "On a progressé dans l'état d'esprit, mais aussi dans l'organisation, il y a eu moins d'erreurs flagrantes. On était déjà beaucoup plus ensemble", a apprécié l'entraîneur.
Il le fallait car la défense est le fondement de tous les succès de la meilleure génération du basket français. Elle est le socle sur lequel le groupe bâtit son jeu et aussi l'ultime recours lorsque l'adresse fait défaut.
- Marque de fabrique -
"Elle doit être notre marque de fabrique, elle l'a toujours été et c'est grâce à elle qu'on gagne des matches. C'est le fil rouge de la préparation. Elle doit être irréprochable", souligne le capitaine Boris Diaw .
La bonne recette en défense, c'est un mélange de physique, de ruse, d'anticipation et d'expérience, explique Charles Kahudi , qui compte sur son expertise dans ce domaine pour décrocher la douzième et dernière place dans le groupe appelé à disputer l'Euro, à partir du 5 septembre.
"Il y a deux types de défense: dans l'individuelle, il y a un côté challenge où la fierté entre en compte, et dans la défense collective, c'est plus la science du jeu, l'anticipation et la lecture de l'adversaire qui font la différence. Quand tu peux combiner les deux, ça devient très intéressant. En mettant une grosse pression sur le porteur de la balle, en masquant bien ses lignes de passe, tu deviens asphyxiant pour l'adversaire", explique le futur Villeurbannais.
Avec des spécialistes comme Florent Piétrus, mais aussi Mickaël Gelabale ou Nicolas Batum , les Français ont gagné la réputation d'être les "Américains de l'Europe". "On compare souvent nos qualités intrinsèques aux leurs. Ils ont un volume athlétique et une intensité qui leur permettent d'étouffer l'adversaire. On a la capacité de le faire aussi, mais il faut y ajouter de la justesse et de la cohésion d'équipe", explique Kahudi.
Dimanche à l'Astroballe, la tâche des défenseurs bleus devrait être facilitée par les nombreuses absences côté russe. Ni Alexandre Kirilenko, ni Viktor Khryapa, ni Timofey Mozgov, ni Alexey Shved ne disputeront l'Euro au sein d'une Russie très différente de celle qui avait pris la médaille de bronze aux jeux Olympiques de Londres.
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