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© AFP/Francois Guillot
Le joueur de Gravelines Yannick Bokolo
(g), le 15 février 2013 à Marne-la-Vallée
La Ligue nationale de basket-ball (LNB) a ouvert une procédure judiciaire après la bagarre qui a éclaté à la fin du match entre Paris-Levallois et Gravelines samedi en ProA et a décidé de suspendre cinq joueurs au moins jusqu'à la conclusion de l'enquête.
Jawad Williams, Daniel Ewing (Paris-Levallois), Cyril Akpomedah, Yannick Bokolo et Yakhouba Diawara (Gravelines) rateront au minimum les deux prochains matches de ProA en attendant la décision de la commission de discipline de la LNB. Elle doit se réunir le 26 décembre pour entendre "l'ensemble des protagonistes impliqués dans l'incident".
La rencontre avait été arrêtée à 7,9 secondes de la fin et son résultat -le Paris-Levallois menait 86 à 78- n'a pas été homologué.
A l'origine de l'échauffourée, une altercation opposant l'arrière du P-L Daniel Ewing à son homologue du BCM Yannick Bokolo . La suite avait dégénéré et plusieurs joueurs avaient échangé des coups. L'Américain Jawad Williams, notamment, avait enserré John Holland, un joueur de Gravelines, par le cou pendant une dizaine de secondes.
Après ce pugilat condamné par la LNB, la plupart des protagonistes ont présenté leurs excuses, via Twitter, à commencer par Williams, "sincèrement désolé" pour sa "terrible réaction". "Chacun a ses torts et ses raisons mais moi je n'aurais pas dû réagir", a écrit à son tour Bokolo.
Yakhouba Diawara, lui, s'est excusé au nom du BCM et non pas à titre personnel, expliquant n'avoir porté "aucun coup" et être intervenu pour "séparer les différents protagonistes".
Les excuses n'empêcheront sans doute pas les sanctions, qui peuvent être lourdes dans ce genre de cas, allant d'un match de suspension à l'exclusion durant toute la saison. Mais il y aura une échelle des punitions en fonction de la gravité des faits, selon le président la LNB Alain Béral, outré par des comportements "qui n'ont rien à voir avec le sport".
Rejouer le match?
Les deux clubs ont déploré la bagarre survenue à la fin du match, mais se sont rejeté la responsabilité par communiqués interposés dimanche soir.
Pour l'entraîneur de Gravelines Christian Monschau, interrogé lundi, les clubs ne sont pas à blâmer. Le "dérapage" est "la conséquence de l'acte insensé et isolé d'un seul joueur, Jawad Williams", selon le coach nordiste qui n'hésite pas à parler de tentative d'étranglement.
Jacques Monclar , conseiller spécial du président du Paris-Levallois, juge les évènements "choquants et honteux" mais estime que les "torts sont partagés".
Quant à savoir si le match doit être rejoué, l'ancien coach du Paris Basket Racing (2000 à 2004), estime que non. Le club nordiste a déjà contesté dans son communiqué les fautes disqualifiantes prononcées "à l'encontre des joueurs des deux équipes (...) alors que ni joueurs ni arbitres n'étaient sur le terrain".
En attendant, la décision de la commission sportive sur ce point, le match n'a pas été comptabilisé. Paris-Levallois, qui restait sur cinq victoires de rang, pointe à la septième place ex-aequo avec Nancy, et est toujours en course pour la Leaders Cup.
Gravelines, qui traverse une saison difficile, reste quatorzième, juste devant les deux relégables Le Havre et Antibes.
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