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Boris Diaw , auréolé de son tout frais titre NBA, sera LA star tricolore de la Coupe du monde en l'absence de son partenaire des Spurs Tony Parker , fin août en Espagne.
Un statut presque contre-nature pour le capitaine de l'équipe de France, solide au poste depuis 12 ans.
"Peut-être que je grille deux ans de ma fin de carrière en jouant ainsi tous les étés sans me reposer...", concède Diaw, en commentant la pause estivale de Parker, son meilleur ami, plusieurs fois blessé lors de la saison régulière de NBA mais aussi tout jeune papa et épuisé par les sollicitations de ses sponsors. "Mais je préfère prendre ce risque et jouer chaque fois que je peux avec l'équipe de France".
Arrivé à Paris lundi matin des Antilles, où il s'offrait un avant-goût de vacances, Diaw a joué le jeu des interviews pour une demi-journée. Avant de s'envoler pour deux semaines de farniente vers Bordeaux, dont il préside le club de basket et où vivent sa mère, ancienne internationale, et nombre de ses copains.
"Je manque peut-être des opportunités avec des sponsors, avoue-t-il, mais j'accorde beaucoup d'importance au repos, aux vacances, au peu de temps que l'on a entre la saison NBA et celle de l'équipe de France."
- Investisseur touche-à-tout -
Capitaine des Bleus depuis 2006, pensionnaire de la NBA depuis plus de 10 ans, Boris Diaw , 32 ans, n'a sans doute pas optimisé son image, commercialement parlant, à l'instar d'un Parker, mais préfère sans conteste l'ombre à trop de lumière.
"Je connais très bien Tony, je connais très bien son emploi du temps et je sais que ce n'est pas si simple tous les jours", avoue Diaw. "La visibilité, la notoriété, ce n'est pas quelque chose que je recherche".
Propriétaire de restaurants, d'une marque de vêtements dont il reverse une partie des bénéfice à son association caritative Babac'ards, "Bobo" est un investisseur qui fonctionne aux coups de coeur, un touche-à-tout inspiré et généreux en affaires, comme sur le terrain où ne compte pour lui que le collectif.
Le titre décroché en juin avec les Spurs de San Antonio est l'aboutissement de cette philosophie. "En 2013, après la défaite en finale (3 à 4 contre les Miami Heats), je me suis remis en cause. J'ai essayé de changer mon état d'esprit pour être plus efficace offensivement tout au long de la saison, avoir un plus gros impact sur le jeu, en play-offs en particulier."
Le résultat a été spectaculaire. Décisif lors des play-offs, en particulier lors de la finale revanche contre Miami, Diaw, surnommé le "couteau suisse" pour sa promptitude à prêter main forte dans tous les secteurs du jeu, s'est vu offrir un contrat sur trois ans par le nouveau champion texan.
"Ca me donne de la fierté et de la confiance", dit celui qui est devenu le ciquième Français de l'histoire à décrocher le titre NBA, après Parker donc, mais aussi Turiaf, Mahinmi et Beaubois.
- 'Pas question de remplacer TP' -
Aujourd'hui, le capitaine des Bleus est prêt à transposer son nouvel état d'esprit à l'équipe de France de Vincent Collet , qui attaquera la Coupe du monde en Espagne (30 août-14 septembre) sans Tony Parker , joueur clé du triomphe de l'été dernier au Championnat d'Europe.
"La culture de la gagne, elle vaut aussi pour l'équipe de France", reprend-il. "Le fait d'avoir gagné l'Euro nous a montré ce qu'il fallait faire pour y arriver: les sacrifices, la concentration, l'attention aux détails."
"Sans Tony, ce sera forcément différent, poursuit-il. C'est une pièce majeure, mais on a quand même une grosse équipe. Il faudra répartir différemment les responsabilités. Il n'est pas question de le remplacer. Personne ne va arriver et mettre 25 points par match parce que Tony mettait 25 points. Tous les joueurs sont capables d'être dangereux offensivement."
Parole de Diaw, "couteau suisse" de plus en plus tranchant.
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