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© AFP/NICOLAS TUCAT
La capitaine de l'équipe de France Céline Dumerc lors d'un match amical de basket face au Canada, le 1er juin 2017, à Villenave-d'Ornon (Gironde)
Figure de proue du basket féminin depuis l'aventure des "Braqueuses", Céline Dumerc met un point final à sa carrière en bleu à l'Euro, à partir de vendredi à Prague, où elle rêve de décrocher, à presque 35 ans, une sixième médaille internationale.
Dans un premier temps, c'est à Rio que la meneuse de jeu voulait tirer sa révérence, quatre ans après la finale olympique de Londres qui l'avait révélée au grand public, mais une méchante entorse, trois jours avant le premier match, l'avait contrainte à "changer ses plans".
Rapidement, l'idée de ne pas rester sur cette amère expérience s'est imposée. "Il restait à savoir si j'allais être capable de retrouver mon niveau. Quand je me suis rendue compte que j'avais retrouvé la pêche de mes vingt ans ou presque, j'ai dit à Valérie Garnier (la sélectionneuse) que j'avais envie de continuer", explique la capitaine à l'AFP.
Le rêve serait pour la championne d'Europe 2009 de finir avec une deuxième médaille d'or autour du cou. Mais compte tenu de la densité du plateau, un cinquième podium d'affilée après le bronze de 2011 et l'argent de 2013 et 2015 serait déjà "très, très bien". "En Europe, il y a huit ou dix équipes qui peuvent y prétendre, c'est la bagarre et ça rend la compétition très excitante", dit la Tarbaise.
- Un nouveau record de sélections -
La route de Prague, où les Bleues affronteront la Slovénie dans leur premier match de poule vendredi, a été jalonnée d'émotions fortes. Contre le Monténégro (66-60), vendredi dernier à Villenave-d'Ornon, "Caps" (pour capsule) a battu le record des sélections avec une 255e cape depuis ses débuts en 2003. "Les distinctions individuelles, ce n'est pas ce qui m'anime, mais celle-là je m'étais autorisée à courir après", avoue-t-elle.
Dimanche contre l'Espagne (65-56) à Mulhouse, elle a porté pour la dernière fois le maillot bleu devant le public français, en même temps que son amie Gaëlle Skrela. "Je profite de tous les moments de la vie de groupe, avec les supporters, avec le staff. J'essaie de ne pas en perdre une miette parce que je sais que ce sont les derniers", dit-elle.
En club, Dumerc a eu de belles expériences. Six fois championne de France avec Bourges, elle a goûté au championnat russe avec Ekaterinbourg et même à la WNBA avec Atlanta. Mais ce qu'elle a vécu en bleu reste "au-dessus".
- "Laisser la place aux jeunes" -
"Quand on passe un mois et demi ensemble, quand on est 24 heures sur 24 avec les mêmes personnes, tous les sentiments sont exacerbés. Il y a eu des moments difficiles où on avait l'impression que c'était la fin du monde", dit-elle, se souvenant de la défaite d'un point en finale de l'Euro-2013, à domicile, contre l'Espagne. "Mais ça ajoute de la valeur quand ça tombe du bon côté".
Sa trajectoire a atteint son point culminant à Londres, en 2012: "Un moment de bonheur et aussi d'histoire pour le basket féminin français. Les Jeux ont apporté de la lumière sur notre sport", souligne la gauchère, qui avait hissé la France" en finale avec ses paniers à trois points.
Après l'Euro, Dumerc retournera dans son équipe de Basket Landes. La date de sa retraite définitive n'est pas encore fixée. "A ce niveau de la carrière, c'est aussi le corps qui dirige", explique-t-elle. Celle de ses adieux à l'équipe de France est en revanche bien arrêtée. "Si on vient me supplier, je trouverai toujours des parades pour esquiver !", plaisante-t-elle. "J'ai fait mon temps et il ne faut pas faire la compétition de trop."
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