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Une fois effacés les derniers relents de déception après leur défaite (68-76) contre la Serbie, la veille en finale de l'Euro-2015, les basketteuses françaises avaient, lundi, l'esprit à l'année préolympique qui se conclura par un tournoi de qualification, et, elles l'espèrent, un voyage à Rio.
Certes, "on a été déçues", admet la sélectionneuse Valérie Garnier, "parce que quand on joue une finale c'est pour la gagner. Mais si on s'était dit au départ qu'on irait jusque-là, on aurait été ravies".
Réunies, à peine sortie de l'avion en provenance de Budapest, autour de la piscine d'un hôtel du XVIe arrondissement, les Bleues avaient en effet le sourire et le regard tourné vers l'avenir.
Leur victoire en quart de finale contre la Russie, un exploit en soi, les avaient déjà assurées d'être du tournoi de qualification olympique (TQO), en juin 2016, comme en 2012.
"On aurait tous signé pour être qualifié pour le TQO", se réjouit Jean-Pierre Suitat, président de la Fédération française de basket (FFBB), qui devrait dans les futures semaines poser la candidature de la France pour organiser cette épreuve de la dernière chance.
Il restait encore 20 secondes à jouer dans la finale contre la Serbie, quand Céline Dumerc, capitaine tricolore, a rappelé cette réalité à ses troupes, prenant la parole à la place de l'entraîneur durant un ultime temps mort.
- Feuille de route respectée -
"On pouvait voir, sur le visage des filles, beaucoup de déception. Moi j'avais la sensation qu'on avait fait le travail et qu'il ne fallait pas tout remettre en question. Ca a été le mot d'ordre de ne pas se focaliser sur la déception du moment mais de penser à l'avenir et au TQO. Plutôt que regarder les Serbes sauter partout", raconte Dumerc.
Car l'équipe de France version 2015 est encore un laboratoire où les joueuses chevronnées, les Braqueuses, demi-finalistes à Londres, ne sont plus que quatre sur le groupe de 12.
"C'est un groupe en reconstruction depuis les JO-2012. Et avec deux titres de vice-championnes d'Europe et une qualification pour le TQO, la feuille de route est respectée", confirme Patrick Beesley, DTN de la FFBB.
Même Sandrine Gruda , visiblement marquée dimanche après la défaite et avare de commentaires, a retrouvé le sourire.
"On a forcément un sentiment de déception", admet-elle. "Il y a des choses que l'on a pas su faire mais on a une bonne équipe en reconstruction, et il est important de pointer du doigt ces joueuses qui ont tout donné. On a été unies du début à la fin."
Enfin, l'intérieur vedette de l'équipe de France, distinguée, avec Céline Dumerc, dans le Cinq majeur de la compétition, a remercié ses coéquipières: "Me concernant, rien n'aurait été possibles sans elles."
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