Happy Birthday : |
© AFP/Derrick Ceyrac
Les joueurs de Pau fêtent leur titre de champion de France, le 28 juin 2003 au Palais des Sports de Pau
Un vent de nostalgie va souffler en ProA avec le retour dans l'élite cette saison de Pau-Lacq-Orthez et d'Antibes, deux places fortes historiques du basket français qui retrouvent un autre monument, Limoges, comme aux grandes heures de la rivalité des nineties.
A eux trois, ces clubs pèsent la bagatelle de 21 titres de champion de France: trois du côté d'Antibes et neuf chacun pour Pau et Limoges, qui reste le plus couronné avec ses cinq trophées européens dont la Coupe d'Europe des champions (actuelle Euroligue) glané en 1993 par la bande de Richard Dacoury .
De l'avis de l'ex-ailier de l'équipe de France aux 160 sélections, le retour de ces icônes du ballon orange peut apporter "une meilleure lisibilité, une plus grande reconnaissance" à un championnat qui en a bien besoin.
Jean-Marc Dupraz, son ancien coéquipier de l'époque dorée de Limoges, de retour au CSP cette année en tant que coach, abonde: "C'est bien dans la mesure où cela crée une émulation, cela raconte des histoires. Et cela peut donner encore plus d'engouement à la Ligue nationale de basket."
Cet argument pourrait en effet servir les intérêts de la LNB, elle qui compte surfer sur la victoire des Bleus aux derniers championnats d'Europe pour relancer un championnat sans véritable leader, qui a du mal à attirer les foules et à rivaliser avec ses voisins européens.
Selon Pascal Donnadieu, entraîneur de Nanterre, vainqueur surprise du championnat en 2013, le retour de ces clubs "charismatiques" peut donner une "nouvelle dimension médiatique" au championnat et "faire en sorte que les gens s'y intéressent".
"Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour le coach que je suis parce que ce sont des équipes qui ont tout de suite beaucoup d'ambition pour retrouver leur prestige mais c'est bien et on en a besoin", souligne-t-il.
Pour le coach de Strasbourg et de l'équipe de France, Vincent Collet , il est clair que ces deux équipes "ne vont pas se comporter en promu habituel" et qu'elles "vont vouloir tout de suite faire partie de la course aux play-offs".
"Retrouver l'Europe"
Claude Bergeaud , l'entraîneur de l'Elan béarnais, se dit justement "partagé" entre "l'humilité" du promu et une certaine forme d'ambition liée au glorieux passé du club. "On aimerait bien retrouver l'Europe et des grands noms comme le Real, le Barça, Vitoria ou encore le CSKA Moscou qui a fréquenté notre Palais des sports. On ne s'est pas fixé de date mais le plus vite sera le mieux pour l'équipe et pour l'économie du club", assure l'ancien sélectionneur des Bleus (2003-2007).
A Antibes, l'attente aussi est grande, d'autant que le club étrenne cette année une nouvelle salle, l'Azur Arena, dotée de 5.000 places.
"Quand tu arrives dans un lieu comme ça, tu sens la pression, l'envie de résultat. On ne peut pas se manquer. Redescendre en ProB serait un énorme pas en arrière. Il faut à tout prix qu'on se maintienne et pourquoi pas faire plus fort", explique Luc-Arthur Vebobe, ex-intérieur de Cholet, qui fait son retour dans les Alpes-Maritimes.
Reste à convertir cette ambition sur le terrain. Après une saison ponctuée à la 13e place de la phase régulière pour son retour en ProA, Limoges s'est donné les moyens de faire beaucoup cette année.
Le club a enrôlé entre autres le Français Adrien Moerman (ex-Bilbao) et plusieurs Américains dont Alex Acker, transfuge de l'Asvel, ainsi que J.R. Reynolds et J.K. Edwards venus de Gravelines. Suffisant pour jouer les premiers rôles? Début de réponse lundi lors de l'affiche historique de la première journée avec le déplacement du CSP à Antibes.
The document has moved here.