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Frédéric Forte, président de Limoges éliminé de l'Euroligue basket-ball, estime son club "dans les normes" pour accueillir de nouveau la compétition-phare européenne, envisageant même la construction d'une grande salle à condition d'en avoir la gestion.
Q: Que retenez-vous du parcours de Limoges?
R: "On a le sentiment d'être passé à côté de certains matches, à Malaga notamment où on perd de six points en prenant un 18-0 dans le 3e quart-temps, c'est rédhibitoire à ce niveau. Si on veut se qualifier, c'est le genre de matches que l'on doit gagner. Contre le Maccabi à domicile, on est devant à une minute de la fin et on rate trois lancers francs sur quatre à la dernière minute. Contre Moscou, on est à +12 au début du 4e quart-temps. Cela prouve qu'on a pris deux victoires mais qu'on pouvait largement faire mieux. Après, on perd deux fois contre Berlin et de 20 points à Zagreb qui étaient nos concurrents directs. Cela prouve qu'on ne méritait peut-être pas d'aller plus loin non plus".
Q: Que vous a-t-il manqué au final?
Q: "Peut-être qu'il nous a manqué un ou deux leaders. Il y a des joueurs sur lesquels on avait misé qui n'ont pas été toujours franchement là. En Euroligue, il faut des joueurs de très haut niveau et les clubs français n'ont pas les moyens d'acheter ce genre de joueurs".
Q: Cela vous donne envie d'y retourner la saison prochaine?
R: "Bien sûr mais ça passera par un titre de champion de France. On sait que l'Euroligue n'a pas spécialement envie dans les années à venir de qualifier systématiquement le champion de France. Charge à nous aujourd'hui de faire le job en championnat pour y retourner. Ce serait pour nous une chance inespérée mais on a une double difficulté comme tous les clubs français engagés qui ne sont jamais les mêmes depuis quatre ans. On n'a plus l'expérience de l'Euroligue, la dernière que l'on avait fait, c'était il y a 17 ans. Depuis, l'Euroligue a avancé comme un TGV alors que nous on s'est arrêté. Le fait d'y retourner nous permettrait de capitaliser et d'aller vers une remise à niveau sportive. On a vu la vitesse, les enjeux, la discipline, tout ce qui nous manquait".
Q: En restant dans votre salle de Beaublanc?
R: "Entre notre titre de champion mi-juin et le début de la compétition en octobre, il y a eu quatre mois durant lesquels le club n'a pas passé ce temps pour le recrutement mais a dû se mettre à niveau dans le domaine administratif, de la salle qui date de 1981. En 1997 déjà, Beaublanc était limite au niveau des normes, donc 17 ans après, c'était obsolète. Il a fallu changer les lumières, les vestiaires, les accès handicapés, tout ça grâce à la mairie. L'avantage que l'on a aujourd'hui, c'est que l'on est aux normes Euroligue".
Q: Cela sera-t-il suffisant pour faire infléchir l'Euroligue qui rêve surtout de grandes métropoles?
R: "L'Euroligue a envie de standards au niveau visibilité, retransmissions télé, de l'accueil des équipes, des vestiaires. Elle veut ou des grandes salles ou tout du moins plus de petites salles, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Q: La salle idéale pour le CSP, ce serait quoi?
R: "Une contenance modulable de 8.000 places pour le quotidien, jusqu'à 12.000 pour l'exceptionnel, est une jauge incontournable mais outre la salle, c'est la gestion, l'exploitation qui sont capitales. Si c'est pour faire demain les grandes erreurs que l'on a vues, avec des gestions de stades privées ou semi-privées, très clairement, je n'irais pas dedans, il n'y aura aucun intérêt".
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