Happy Birthday : |
© AFP/Jure Makovec
Tony Parker
, le meneur français (D), discute avec l'entraîneur de l'équipe de France Vincent Collet
(G) lors du match de l'Euro de basket contre l'Ukraine, le 8 septembre 2013 à Ljubljana
Capable de hauts vertigineux comme de bas abyssaux, la France a marqué par son inconstance le premier tour de l'Euro-2013 messieurs de basket, mais elle ne s'en inquiète pas outre mesure.
La version 2013 de l'équipe de France est assez difficile à cerner. Tantôt resplendissante, tantôt fade, elle a laissé ses supporteurs sur leur faim en début de tournoi.
Heureusement pour elle, ses temps faibles n'ont pas eu d'incidence sur son classement. La France est ainsi très bien placée pour accéder aux quarts de finale avant même le début du deuxième tour mercredi.
Mais son revers initial contre l'Allemagne (74-80), une équipe qu'elle avait battue deux fois en préparation, et les vingt premières minutes face à la Belgique (34-46 à la pause, victoire 82-65 au final) n'en suscitent pas moins beaucoup d'interrogations.
"(Avec eux) tu ne sais jamais, soupire Vincent Collet , à la fois exaspéré et résigné devant ces sautes d'humeur. Ils ne le font pas exprès. C'est un peu d'insouciance. Ils ne voient pas le danger".
Le capitaine Boris Diaw l'admet sans peine: les Bleus ont du mal à se concentrer quand ils savent que l'adversaire n'appartient pas au gotha européen, et ne sont pas saisis par "cette peur qui inspire le respect".
L'histoire de l'équipe de France est parsemée de ces défaites inexplicables, comme face à la Nouvelle-Zélande au Mondial-2010 ou au Liban au Mondial-2006.
Mais, à en croire le sélectionneur, cette irrégularité est encore plus enracinée dans l'équipe actuelle que dans celles qui l'ont devancée. Notamment celle de l'Euro-2011, qui avait gagné tous ses matches, sauf deux perdus contre l'Espagne.
Il y a deux ans, les Bleus étaient tombés dans un groupe très relevé au premier tour et n'avaient eu d'autre choix que de se mettre immédiatement à niveau. Ils comptaient aussi dans leurs rangs de vaillants combattants avec Joakim Noah ou Rony Turiaf.
Leur absence se fait sentir dans un secteur intérieur, où les inexpérimentés Joffrey Lauvergne , Alexis Ajinça et Johan Petro manquent encore, malgré leurs efforts, de dureté et de continuité.
"Ca vient aussi du fait que les autres années, on n'avait pas de marge, reconnaît sans fard Diaw. Avec l'expérience, peut-être qu'on se repose plus sur nos lauriers. Maintenant on est moins impressionnable. Mais ça (cette inconstance) devrait s'estomper au fil de la compétition".
Le sujet est beaucoup plus sensible chez le leader des Bleus, Tony Parker : "ce n'est pas un problème. Il n'y a pas d'explication à donner. C'est comme ça, c'est le basket", lance-t-il.
"On est tous concentrés, on a tous envie de bien faire, on respecte notre adversaire, affirme-t-il. C'est juste que les autres équipes veulent faire un gros match contre nous. On a eu le meilleur visage de l'Allemagne et de la Belgique. Il faut assumer ce statut de vice-champion d'Europe".
Pour Vincent Collet également, même si le problème existe, il ne mérite pas qu'on s'affole pour autant. "Ce n'est pas ce qui est important aujourd'hui, pense-t-il. Il faut se concentrer sur ce qui vient. Je regrette le premier quart temps d'hier (lundi contre la Belgique), mais ça ne va pas changer l'Euro".
"Ce n'est pas parce qu'on n'a pas été capable d'élever notre niveau dans la durée contre la Belgique qu'on ne sera pas capable de le faire contre la Lituanie ou la Serbie", estime-t-il.
"Peut-être que ce sera simplement un problème de capacité qui nous empêchera de le faire, souligne-t-il. Mais je ne pense pas que ce sera un problème d'engagement et de concentration".
Il est vrai qu'un Euro n'est jamais un long fleuve tranquille et que même l'Espagne, victorieuse des deux dernières éditions, avait connu des défaillances passagères.
The document has moved here.