Happy Birthday : |
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Tony Parker
(au centre) lors du match contre la Lituanie en finale de l'Euro-2013 le 22 septembre 2013 à Ljubljana
Après deux jours de réjouissances, le basket français se retrouvait mardi confronté au défi d'établir une stratégie pour exploiter au mieux la nouvelle popularité de l'équipe de France masculine, après son titre de championne d'Europe.
A leur retour en France lundi, après avoir remporté le premier grand titre de leur histoire, les Bleus ont pu constater avec une immense satisfaction qu'ils avaient touché les Français bien au-delà du cercle traditionnel des amateurs de basket.
La finale contre la Lituanie, dimanche à Ljubljana, a attiré en moyenne 6,15 millions de téléspectateurs sur France 2 et Canal+ Sport, soit un peu plus du double du score atteint lors de la finale de l'Euro-2011, perdue devant l'Espagne.
"Ca nous fait plaisir d'avoir cet engouement autour du basket aujourd'hui", a apprécié le capitaine Boris Diaw . "On a été un peu étonné de l'ampleur que ça a pris. Ca veut dire que le basket prend une autre dimension."
"On sentait un peu cette pression depuis des années de savoir qu'il fallait gagner des titres en équipe nationale pour que le basket se développe", a-t-il expliqué. "C'est ce genre de victoires qui inspirent les jeunes, les gamins qui peuvent rêver en voyant ces moments-là et j'espère que ça va déclencher quelque chose."
L'erreur des JO de Sydney
La Fédération (FFBB), en partenariat avec la Ligue nationale (LNB) qui gère le Championnat, vont maintenant devoir oeuvrer pour éviter de répéter l'erreur commise après les JO de Sydney, la médaille d'argent de la France n'ayant alors pas été exploitée.
Lors de la dernière décennie, le basket a été nettement devancé par le rugby parmi les sports préférés des Français. Il a aussi subi la forte concurrence du handball, qui a pleinement profité des résultats extraordinaires de l'équipe de France.
"On va ressortir des cartons ce qu'on avait prévu en 2000 et on va essayer de le remettre au goût du jour", a prévenu le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat. "On a essayé de faire des choses depuis 2011 avec le titre de vice-champion d'Europe, et l'an dernier avec nos +Braqueuses+."
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Florent Pietrus
lors du match de demi-finale de l'Euro-2013 contre l'Espagne le 20 septembre 2013 à Ljubljana
"On est maintenant sur les possibilités de communiquer avec les réseaux sociaux qui nous aident à être plus performants", a-t-il noté. "Après il faut développer le basket sur le territoire. Notre objectif est de continuer à progresser. Et on doit chercher à mieux médiatiser le basket français."
Avec la médaille d'argent olympique en 2012 de l'équipe féminine, également devenue vice-championne d'Europe cette année, c'est tout le basket français qui bouillonne depuis deux ans.
Des problèmes structurels
Mais il va falloir pérenniser cette image positive une fois que Tony Parker et les autres joueurs NBA seront retournés aux Etats-Unis, où ils redeviennent beaucoup moins exposés pour le public français.
En 2011, les clubs français avaient profité de leur présence pendant quelques semaines, pendant la durée du "lock-out" (grève patronale) en NBA. Mais le Championnat était vite retombé dans sa torpeur après leur départ.
La belle histoire de Nanterre, devenu cette année champion de France avec des moyens minimes, a fait parler de la ProA. Mais ce triomphe porte aussi en creux tous les problèmes structurels du basket français.
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Boris Diaw
(à gauche) lors du match contre l'Espagne en demi-finale de l'Euro-2013 le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Le budget moyen des clubs, assez peu endettés, ne dépasse pas les 4 millions d'euros, soit 6 à 7 fois moins que les plus gros clubs européens. Le manque d'infrastructures, avec des salles souvent trop exiguës, est un autre problème, comme le manque de visibilité à la télévision.
Plus aucun club français n'est allé au Top 16 de l'Euroligue depuis 2007. Nanterre devrait ainsi souffrir cette année sur la scène continentale. Strasbourg pourrait mieux se comporter, à condition de conserver Alexis Ajinça, l'un de ses deux champions d'Europe, qui rêve toujours de NBA, laquelle reste l'objectif ultime des basketteurs français.
The document has moved here.