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© AFP/Jure Makovec
Le meneur de jeu français Tony Parker
face à l'Espagne lors de l'Euro, le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Tony Parker , éblouissant en demi-finale, espère parachever une quête personnelle de plus de dix ans en ramenant enfin l'or à la France, face à la Lituanie en finale de l'Euro-2013 messieurs de basket, dimanche à Ljubljana.
Depuis ses premiers pas en sélection, en novembre 2000, quelques mois à peine après être devenu champion d'Europe juniors, le meneur n'a qu'une obsession : décrocher ce premier titre qui se refuse depuis toujours au basket masculin français.
Il est passé plusieurs fois tout près, perdant deux fois en demi-finale (2003 et 2005) et une fois en finale, en 2011 en Lituanie. Pour lui qui déteste plus que tout l'échec, il n'est pas question de passer une nouvelle fois son tour.
"On n'a pas besoin d'en parler, on sait", dit-il en évoquant cette longue attente. "Depuis que j'ai les clés de l'équipe de France il y a dix ans, on attend ce sacre. Après quatre demi-finales, deux finales, j'espère que celle-ci sera la bonne. En tout cas, on va tout donner."
Tout donner, Parker, qui a déjà perdu une finale cette année, en NBA avec les San Antonio Spurs, l'a déjà fait en demi-finale contre l'Espagne, qu'il a fini par rendre à la raison avec ses 32 points et 6 rebonds.
"Tony met l'équipe en confiance"
Ce faisant, il est devenu avec 984 points marqués, le deuxième meilleur marqueur de l'histoire de l'Euro. Il n'est plus devancé que par le légendaire arrière grec Nikos Galis (1030 points).
Contre l'Espagne, que la France n'avait plus battue depuis 2010, Parker a tenu son équipe à bout de bras en première période, avant de provoquer le réveil de ses partenaires en exprimant vertement sa colère dans les vestiaires.
Au lendemain de ce match, tous lui ont rendu hommage, admiratifs devant sa volonté. "Tony a été phénoménal une fois de plus", a apprécié son grand ami Boris Diaw . "Il a vraiment été un leader exemplaire."
"Quand il joue comme ça, ça met l'équipe en confiance", a souligné Nando De Colo . "Et derrière ça permet à tout le monde de prendre ses responsabilités. C'est impressionnant de le voir comme ça et ça nous permet de mieux jouer."
Vincent Collet , le sélectionneur, n'a pas non plus hésité à verser dans le dithyrambe. "On a la chance d'avoir un leader au-dessus du lot, qui a encore montré qu'il était le meilleur meneur européen du moment et peut-être de tous les temps, du moins pas loin", a-t-il estimé.
"J'ai tout de suite basculé"
Mais Parker a déjà cessé de se retourner vers ce match contre l'Espagne, pour ne plus penser qu'à cette finale, où toute la France attend qu'il se montre encore aussi décisif.
"Ce n'est pas comme il y a deux ans où j'étais vraiment content", a-t-il remarqué. "Là j'ai tout de suite basculé, calmé mes amis, calmé ma famille, calmé tout le monde, parce que si tu écoutes ma mère on est champion d'Europe (rires)."
Le triple Champion NBA a apprécié l'orgueil de ses coéquipiers contre l'Espagne. "Mentalement l'équipe est très costaude. Il y a beaucoup de joueurs de fort caractère. On a une grosse fierté", a-t-il jugé. "Il faut qu'on utilise notre expérience pour se lâcher et ne pas se mettre la pression."
Pour être sûr que tout le monde soit conscient de l'importance de l'événement, notamment les plus jeunes, il prend du temps pour leur parler, leur transmettre son expérience, sa "rage de vaincre, (sa) soif de victoires et de titres".
"J'essaie de déteindre sur eux", a-t-il expliqué. "C'est dur pour eux de se rendre compte de ce que c'est qu'une finale. Il faut leur expliquer que c'est dur d'aller en finale, qu'on ne sait pas quand on aura une autre opportunité de le faire, et que donc qu'il faut la gagner tout de suite."
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