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© AFP/Iroz Gaizka
L'Hawaiien Kanu Asing lors de la 9e étape du circuit mondial Pro de surf à Hossegor (Landes), le 4 octobre 2016
Une religion, une drogue, un plaisir, une affaire de pros: le surf est tout à la fois pour les passionnés de la vague qui prendront encore plus de hauteur en 2020 avec l'entrée de leur discipline aux jeux Olympiques de Tokyo.
Sur la plage des Culs-Nus à Hossegor, les meilleurs surfeurs du monde sont réunis pour la 9e étape du circuit mondial, le Quiksilver Pro, deux mois après l'annonce de l'entrée du surf parmi les grands sports de la planète.
"Je pense que ça va beaucoup aider le surf. Le surf deviendra plus légitime et les jeunes verront que c'est un sport comme les autres, comme le football, le tennis. Moi je rêve d'être champion olympique", s'emballe Leonardo Fioravanti, dans une entretien à l'AFP.
Annoncé comme "la" future grande star, l'Italien âgé de 18 ans revit cette sensation éprouvée sur sa première vague.
"C'est une sensation que tu n'oublies pas, c'est comme une drogue, ça t'attire, ça te prend et tu en veux tous les jours, toute la journée. Dès que je mets mon pied dans l'océan, je me sens chez moi", raconte le grand gars blond pour qui "le surf c'est comme une religion".
- Marginal -
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Le surfeur américain Kelly Slater
lors de la 9e étape du circuit mondial Pro, le 4 octobre à Hossegor (Landes)
Fioraventi est le protégé de la légende de la discipline, l'Américain Kelly Slater , toujours dans le coup à 44 ans avec ses 11 titres mondiaux.
Slater, lui, ne veut pas encore se projeter sur les JO dans quatre ans. Mais "après tout, pourquoi pas", sourit le champion, qui salue la reconnaissance du monde de l'olympisme.
"Ne plus être vu juste comme un sport marginal a une signification particulière pour le surf", témoigne cette véritable icône, à qui le surf doit son développement et son rayonnement international.
Maître incontesté durant de longues années, il est désormais dépassé par de jeunes loups qui lui mènent la vie dure comme le Brésilien Gabriel Medina , champion du monde en 2014 et actuel N.2 mondial.
Medina (22 ans) est une superstar au Brésil, pays du football qui vibre de plus en plus pour le surf.
Il a partagé une publicité avec Neymar et espère "pouvoir représenter le Brésil aux Jeux" même si son rêve n'a jamais été de devenir un professionnel de la vague.
"Tout ce que je voulais c'était ne pas travailler. Le surf est ce que j'adore et quand on vit de ce qu'on aime, on n'a pas besoin de travailler!", s'amuse ce gars nonchalant, qui dit avoir souffert dans sa jeunesse du manque d'argent.
- Dépasser les clichés -
Le Français Jérémy Florès considère que label olympique va apporter une reconnaissance, notamment en France et en Europe où selon lui "le surf est encore vu comme un loisir".
"Aux Etats-Unis, en Australie, au Brésil, le surf c'est juste énorme. C'est un sport respecté. En France, l'image est différente, c'est un loisir, un sport d'été. L'image c'est des gens qui vont à la plage, avec les cheveux longs. C'est cliché", regrette-t-il.
"Moi à la base je suis un pur surfer qui aime le surf parce que j'aime +rider+ des vagues, j'aime l'océan, les plages. Et à haut niveau, le surf a tellement évolué que ce serait une honte qu'il ne soit pas reconnu comme olympique".
Et le surf n'est pas qu'une affaire d'hommes! Aux côtés des 20 surfeurs, 20 femmes s'attaqueront aux vagues olympiques en 2020 à Tokyo.
L'Américaine Courtney Conlogue ne sait pas encore si elle sera du voyage au Japon mais elle se félicite de cette nouvelle dimension apportée à son sport.
"C'est génial. C'est un grand pas dans la bonne direction. Ce sera un merveilleux moment pour ceux qui iront".