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© AFP/Lionel Bonaventure
Le Français Wesley Fofana s'en va inscrire un essai face à l'Australie, en test-match, le 10 novembre 2012 au Stade de France.
La victoire (33-6) sur l'Australie samedi en ouverture des tournées d'automne a posé quelques certitudes pour le XV de France en reconstruction, qui doit désormais confirmer face à l'Argentine samedi prochain à Lille.
. UN AMALGAME QUI S'OPERE
Engagé dans le renouvellement de son effectif après un Tournoi qui a eu valeur de transition, l'encadrement du XV de France a opéré depuis la tournée d'été un savant mélange qui porte ses fruits. Autour d'un noyau dur de cadres Mondialistes (Szarzewski, Mas, Papé, Parra, Mermoz, Clerc...), il a intégré avec succès des jeunes prometteurs (Machenaud, Dulin) et rappelé des joueurs en quête de rachat sous le maillot bleu (Fritz, Michalak, Nyanga).
La charnière a incarné cet amalgame avec une entente étonnante entre le minot Maxime Machenaud (23 ans, 2 sélections) et le revenant Frédéric Michalak, (30 ans, 57 sélections) qui jouaient seulement leur deuxième match ensemble. "Il m'aide beaucoup, il a beaucoup d'expérience. Moi j'essaie de ne pas décevoir, de rendre la confiance qu'on me donne et de m'appliquer avec un demi d'ouverture comme ça", résume Machenaud.
A la recherche de nouveaux leaders, l'encadrement a vu des joueurs s'affirmer comme Dimitri Szarzewski , Louis Picamoles et Frédéric Michalak. La présence dans le groupe de nombreux capitaines en clubs (Mas, Papé, Ouedraogo, Nyanga...) n'est probablement pas non plus étrangère au sang froid des Bleus.
. DEFENSE, MELEE: DES BASES SONT POSEES
© AFP/Franck Fife
L'ouvreur du XV de France Frédéric Michalak (g), lors du test-match face à l'Australie, le 10 novembre 2012 au Stade de France.
"On avait déjà eu l'impression après la tournée en Argentine qu'il s'était passé quelque chose dans l'équipe en termes de compréhension de nos systèmes, de leur mise en application. On a l'impression qu'il y a une forme de continuité", se félicite l'entraîneur des avants Yannick Bru .
Avec des plages de travail collectif réduites, l'encadrement s'est appuyé sur le travail entamé cet été en Argentine en conservant sa colonne vertébrale 2-8-9-10-15. Cette méthode s'est ressentie samedi avec une organisation défensive (montées rapides, circulation des joueurs...) d'une redoutable efficacité. Ajouté à un féroce engagement dans les duels (190 plaquages réussis pour 21 ratés) et une conquête solide, ils ont muselé les possibilités de jeu australiennes.
Seuls bémols notés par Saint-André: un jeu au pied pas toujours réussi et une forte consommation de joueurs dans certains rucks, heureusement sans conséquence.
. L'ARGENTINE, LE GRAND TEST
"Ce qui est important dans le haut niveau, c'est la répétition des matches de haut niveau, de pouvoir mettre les mêmes ingrédients. Ce match contre l'Argentine vient à point pour voir si on est capable de mettre les mêmes ingrédients de combat, de réactivité, de vivacité", souligne "PSA".
Habitué des performances en montagnes russes, le XV de France se méfie de lui-même. Il se méfie aussi de l'Argentine, qui a imposé une domination totale aux "champions d'Europe" du pays de Galles.
"J'ai rarement vu les Gallois se faire dominer comme ça athlétiquement. Les Argentins ont récité leur rugby dans la dernière demi-heure, c'était vraiment beau à voir. Ils sortent du Four Nations, ils ont des automatismes, ils sont prêts physiquement. De gros soucis en perspective la semaine prochaine", sourit Bru.