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Il faut savoir se satisfaire de la victoire, a psalmodié dimanche le manageur du XV de France Philippe Saint-André, au lendemain d'un succès étriqué face à l'Ecosse (15-8) qui demandera de nettes améliorations samedi en Irlande.
+ POSITIVE ATTITUDE
D'abord parce que ce succès a le mérite d'améliorer un bilan français morose ces trois dernières années. En 2013 et 2014, les victoires des Bleus se comptaient sur les doigts d'une main, alors tout est bon à prendre en vue de la Coupe du Monde à l'automne. "On travaille mieux dans la victoire", notait d'ailleurs samedi soir l'ailier Yoann Huget.
Ensuite, car les Ecossais ne sont plus la petite équipe vouée à être corrigée. Huitième nation au classement mondial sur les talons de la France, 7e, le XV du Chardon n'a guère fait de cadeaux aux Bleus ces cinq dernières années, même s'il s'est toujours incliné. L'écart s'est souvent situé à moins de dix points (2010, 2012, 2013, 2014) et la rencontre de samedi s'inscrit dans la lignée. Ils ont ainsi imposé un gros volume de jeu aux Bleus et le temps de jeu effectif a grimpé à 42 minutes, dans le haut du panier des standards internationaux.
"On va donc positiver sur le fait qu'on a été capable de gagner ce match, résume PSA. Mais on sait qu'on doit progresser et arriver à tuer le match avant."
+ HALTE AUX COMPARAISONS
A l'oeil nu, le constat peut-être cruel. Entre le sommet d'intensité que fut la rencontre pays de Galles-Angleterre (16-21) vendredi et la prestation heurtée observée au Stade de France, l'écart n'est-il pas rédhibitoire pour les espoirs français ?
"Chaque match a son histoire, il faut arrêter d'être tout le temps dans le négatif, rétorque Saint-André. Il n'y a pas beaucoup de pays qui ont de la marge sur les autres équipes."
Il n'y aurait donc pas de quoi s'inquiéter avant le déplacement de samedi (18h00) chez les tenants du titre irlandais ? Le XV du Trèfle est bien entré dans le Tournoi en s'imposant samedi (26-3) à Rome, là où la France s'est inclinée lors de ses deux dernières visites.
L'histoire récente montre, il est vrai, que le XV de France parvient à hausser son niveau de jeu face aux adversaires les mieux cotés. Cela lui a permis de l'emporter en novembre contre l'Australie (29-26).
"On a un challenge exceptionnel à relever en Irlande et je suis persuadé qu'on peut gagner", assure ainsi le pilier Alexandre Menini. "En Irlande, on n'a rien à perdre et tout à gagner", appuie de son côté Saint-André, qui ne voit pas de raison de complexer face aux hommes de Joe Schmidt.
"La grosse différence, c'est qu'à un moment, ils sont à 15 contre 14 et arrivent à marquer deux essais, relève-t-il cependant. Après, les Italiens les ont parfois mis en difficulté en mêlée, les ont franchis quelques fois..."
+ LE PHYSIQUE DE L'EMPLOI
Interrogé sur d'éventuels changements parmi les 23 qui seront alignés samedi, Saint-André s'est montré très évasif. "On va voir l'état des troupes. On va bien debriefer notre match, étudier les Irlandais et on annoncera l'équipe mercredi", a-t-il simplement répondu. Apparemment touché à une cheville samedi soir, Menini tiendra-t-il sa place ? La première titularisation de Rory Kockott à la mêlée a-t-elle pleinement satisfait l'encadrement ? Brice Dulin est-il suffisamment remis pour déloger Scott Spedding de l'arrière ?
Dans un premier temps, le groupe doit déjà être réduit de 31 à 30 joueurs dimanche soir, selon les termes de la convention. Un des trois piliers droits pourrait en faire les frais, entre Rabah Slimani, Uini Atonio -tous deux sur la feuille de match samedi- et l'expérimenté Nicolas Mas .
La condition physique sera un élément clé. Si le manageur assure que ses hommes sont "mieux qu'en novembre" dans ce domaine, ils ont encore fléchi en fin de première période, encaissant un essai juste avant la pause qu'ils auraient pu amèrement regretter. De quoi inspirer les Irlandais samedi.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |