Happy Birthday : |
© AFP/Sylvain Thomas
L'ouvreur de Montpellier François Trinh-Duc face à Bordeaux-Bègles, le 25 janvier 2014 au Stade Yves Du Manoir
"Depuis hier soir (samedi), j'ai le sourire aux lèvres. Je pense que j'ai même dormi avec !": après dix mois d'absence, François Trinh-Duc a retrouvé le XV de France dimanche, avec la joie d'un débutant malgré ses 48 sélections.
Dix minutes après son arrivée au Centre national (CNR) de Marcoussis (Essonne), l'ouvreur montpelliérain était devant la presse. Radieux. "Ca me fait plaisir de vous revoir, vous m'aviez presque manqué !", lançait même aux caméras celui qui n'a pas toujours goûté les obligations médiatiques lors de ses six ans en Bleu.
"Mon sourire ? Ca va être compliqué de me le décrocher ! C'est une très bonne nouvelle. Elle me fait beaucoup, beaucoup de bien à la tête".
Depuis sa dernière sélection face à l'Ecosse le 16 mars 2013, celui qui était l'ouvreur titulaire de Marc Lièvremont entre 2008 et 2011 a vu défiler les listes de sélectionnés pour la tournée d'été, la tournée d'automne, le stage de préparation au Tournoi... Jamais son nom n'y figurait. Frédéric Michalak, Rémi Talès ou dernièrement Jules Plisson lui ont été préférés.
Il a fallu la blessure de Rémi Talès pour que Philippe Saint-André le convoque samedi soir, pour la dernière semaine de préparation au choc inaugural du Tournoi des Six Nations, le France - Angleterre du 1er février au Stade de France.
"Une approche différente"
"Je reviens comme à ma première sélection, avec beaucoup de punch, d'envie, de joie, d'appétit", affirme Trinh-Duc.
Son sourire, éloquent signe de son soulagement, est à la mesure de son attente. "C'est vrai que le temps a été long. Je me suis accroché, j'ai travaillé. Ca a été dur, mais je n'ai pas lâché, mon objectif a toujours été de revenir en équipe de France. C'est presque chose faite aujourd'hui".
"Mais je n'ai pas de revanche à prendre sur qui que ce soit", assure-t-il.
A l'issue du Tournoi 2013, les entraîneurs lui avaient reproché quelques errements défensifs, un manque de gestion dans le jeu au pied et d'implication dans le groupe.
"J'ai toujours gardé des contacts pour avoir des bases de travail, des objectifs. En novembre, c'était plutôt avec Patrice Lagisquet . Là, ça a été plutôt avec Philippe Saint-André", explique-t-il.
"J'ai continué à m'entraîner, j'ai fait des bonus en pensant à l'équipe de France. Je travaille le jeu au pied avec quelqu'un en particulier, ça m'a beaucoup apporté. C'est surtout une approche différente, je prends du plaisir à travailler après les entraînements, à taper, buter."
Le poids de l'expérience
Quant à d'éventuels problèmes de personnalité, il les balaie: "Sinon, je ne serai pas là je pense".
"En club, il s'investit beaucoup, souligne son partenaire de Montpellier, Nicolas Mas . Il a été notre capitaine en l'absence de Fulgence (Ouedraogo). Il a ce rôle-là qui est important. C'est bien qu'il soit là".
"Il est jeune (27 ans) mais il a une belle expérience derrière lui", souligne le pilier, doyen du groupe France. "Il peut apporter beaucoup à Jules (Plisson), qui n'a pas d'expérience au niveau international, il a des choses à transmettre. Ca va aider l'équipe de France", ajoute Maxime Médard.
Outre ses progrès dans le jeu, l'expérience de ses sept France - Angleterre (deux victoires), six Tournois (dont le Grand Chelem 2010) et une Coupe du Monde ont sans aucun doute pesé dans sa sélection. Lui reste à retrouver des repères dans un système de jeu qu'il n'a plus pratiqué depuis près d'un an.
"Je ne pense pas avoir déjà tout oublié, il y a un cahier (de jeu) qui est fait pour ça. Je vais m'y atteler, le lire, le relire et l'apprendre, même si j'ai quelques souvenirs. Je n'ai pas beaucoup d'appréhension, j'ai envie de travailler, d'être présent". Et, pourquoi pas, de prendre une place inespérée de titulaire samedi prochain au Stade de France.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |