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Scott Spedding, qui fera ses grands débuts à l'arrière du XV de France samedi face aux Fidji, a exprimé jeudi sa fierté de porter le maillot bleu, lui qui est d'origine sud-africaine, disant ressentir qu'il y avait tout "un pays derrière" lui.
QUESTION: Le manager Philippe Saint-André a plaisanté en vous rebaptisant "Robert", en réponse à ceux qui pourraient ne pas trouver Scott assez français...
"Mais j'ai un deuxième prénom, Léonard. Il y a déjà quelques joueurs qui m'appellent comme ça, comme Benji Kayser (le talonneur, ndlr). Moi je m'en fous, Léonard, Robert, Scott... D'être ici c'est déjà énorme".
Q: Convoqué samedi soir, désigné titulaire mercredi. Cela s'enchaîne rapidement?
R: "Tout va très vite, oui.. C'est une semaine qui restera en moi toute ma vie, une semaine incroyable pour moi. Et je voudrais bien la finir samedi soir. C'est extraordinaire de porter ce maillot. Ce pays m'a beaucoup donné dans la vie. Et la France me donne maintenant l'opportunité de porter ses couleurs. Je vais tout donner pour faire honneur à ce maillot car je sais qu'il est sacré. J'ai la nationalité française maintenant, donc c'est énorme pour moi".
Q: Comment se passe votre intégration sur le terrain et en dehors?
R: "Les coaches et les autres joueurs ont été très bien avec moi. J'ai eu quelques séances vidéo avec les coaches, les autres joueurs m'ont expliqué le plan de jeu. Ce n'est pas très compliqué. Il y a juste le nom des lancements qui change (par rapport à ce qu'il fait à Bayonne). Mais à l'arrière, il faut juste savoir où je dois me positionner. Je me sens à l'aise avec ce que je dois faire sur le terrain. Et tout le monde est très gentil avec moi, ça se passe de mieux en mieux dans la vie de groupe. Ca se passe très bien en fait!"
Q: Vous mesurez le chemin parcouru depuis votre arrivée en France, à Brive, en 2008?
R: "Je suis arrivé en France très jeune, avec un petit sac et rien d'autre. Je gagnais très peu. Des gens disent que je suis venu pour l'argent, mais ce n'est pas vrai. Mon père me filait un peu d'argent tous les mois pour que je puisse tenir. J'ai pris du plaisir à jouer ici au rugby. Et quand j'ai vu combien le rugby en France était une passion, une religion, je n'ai plus eu envie de rentrer en Afrique du Sud".
Q: Que vous a apporté la formation française?
R: "Quand je suis arrivé en France, j'avais beaucoup de défauts. Mais avec beaucoup de travail et les entraîneurs que j'ai eus, à Brive puis à Bayonne, ça m'a permis de progresser. J'ai peut-être quelques qualités qui viennent d'Afrique du Sud, mais on peut dire que j'ai été formé en France car j'étais loin d'être un bon joueur quand je suis arrivé en France".
Q: Quel oeil portez-vous sur vos adversaires de samedi?
R: "On joue tous avec des Fidjiens en club. On sait de quoi ils sont capables. Ce sont des athlètes. Il faudra être solide en défense. Pour éviter de se retrouver en un-contre-un face à eux parce que ça, c'est le pire (rires). Il faudra vraiment être vigilants".
Q: Vous ressentez la pression qu'engendre votre sélection?
R: "J'ai reçu énormément de messages depuis samedi. Et pas seulement de gens de Bayonne mais de tous les clubs, de tous les supporteurs en France. De joueurs avec qui je jouais en Espoirs à Brive. Je sens qu'il y a un pays derrière moi, qui me soutient. Ça me fait très chaud au coeur. Je remercie tout le monde pour cela. Ça me motive encore plus".
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |