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Trimbalé de l'arrière à l'aile, d'un siège en tribune à une place de titulaire, Maxime Médard s'efforce de positiver en attendant que le vent tourne en sa faveur avec le XV de France, peut-être dès samedi en Ecosse.
Parce que c'est son caractère et que ses rêves en Bleu se nuancent parfois d'idées noires, Maxime Médard est sujet aux états d'âme.
A 27 ans, soit presque six ans après ses premiers pas avec le XV de France, et après avoir grappillé 37 sélections, il assure appréhender désormais son statut fluctuant avec philosophie.
"Je me prends moins la tête, je pense que je l'ai assez fait à l'époque, même s'il y a bien sûr des phases où c'est difficile, où l'on se pose des questions, où l'on remet tout en cause", souligne-t-il en attendant de connaître jeudi la composition du XV qui débutera à Murrayfield pour la 4e journée du Tournoi des six nations.
Titulaire à l'aile lors de la victoire face à l'Angleterre (26-24) en ouverture, il avait été peu à son avantage. Au point de ne pas figurer sur la feuille de match face à l'Italie (30-10) et d'assister en 25e homme à la déroute à Cardiff il y a dix jours (27-6).
Contrarié par les critiques, il s'était présenté la mine sombre avant l'Italie. "Il y en a qui disent que j'ai été insipide, relevait-il alors. En tous cas, je n'ai pas eu beaucoup de ballons pour m'exprimer et ça, il y a beaucoup de gens qui ne le comprennent pas. J'ai fait ce que je pouvais".
Contraste saisissant avec le sourire détendu affiché ce mardi, corollaire d'un discours nettement plus volontariste.
- Un parcours sinueux -
"J'ai eu une discussion avec un membre du staff (du XV de France) qui va me faire grandir forcément", explique le Toulousain.
"Aujourd'hui, je suis content. J'ai pu jouer en club, à l'arrière, ça m'a fait du bien de pouvoir m'exprimer un peu plus, d'avoir un peu plus de ballons. Je suis plus positif", explique-t-il avant de déplier la longue-vue en s'appuyant sur son expérience.
"En 2010, juste avant la Coupe du Monde (2011, ndlr), je n'étais même pas invité en équipe de France, se souvient-il. Donc, je suis très content d'être là, à un an de la Coupe du Monde."
Il est vrai que le parcours de Médard en Bleu est loin d'être rectiligne, symbole de l'inconstance qui lui a toujours été reprochée.
Titulaire quasi-indiscutable entre fin 2008 et 2009, auteur d'un essai lors de la victoire historique face aux All Blacks à Dunedin (27-22), il passa l'année 2010 au frigo, l'entraîneur des lignes arrières de l'époque, Emile Ntamack, lui reprochant d'avoir "perdu du temps".
S'il fut du Mondial-2011, il n'est jamais parvenu à s'imposer sous l'ère Saint-André, alors que l'encadrement cherche désespérément un profil de finisseur.
- Pas de caprice -
"C'est des cycles tout ça, balaye-t-il. C'est sûr que j'aimerais être plus régulier mais peut-être que ça ne fait pas partie de ma personnalité. Mais à chaque fois que j'ai été dans des phases difficiles, j'ai su revenir. Ca ne me fait pas peur d'être au pied du mur".
Gravement blessé à un genou en février 2012 face à l'Ecosse à Murrayfield, il a vu Brice Dulin ou Yoann Huget s'imposer avec son N.15 fétiche. De retour l'an passé, il a dû se rabattre sur un poste d'ailier qu'il goûte moins, même s'il assure qu'il ne va "pas faire de caprice".
Il espère ainsi avoir sa chance face à un XV du Chardon qui lui réussit plutôt bien avec un essai en 2011, 2012 et 2013.
"Aujourd'hui, mes performances montrent que je ne suis peut-être pas celui qu'on attend, reconnaît-il. A moi de changer les choses."
"Je suis peut-être l'homme de la situation, poursuit-il dans un éclat de rire. Enfin j'aimerais."
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |