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© AFP/Franck Fife
L'arrière-ailier français Maxime Médard, le 13 octobre 2011 à Auckland en Nouvelle-Zélande.
L'arrière-ailier Maxime Médard, remis d'une rupture des ligaments croisés du genou droit, fait son retour dans le XV de France où son expérience et son sens de l'attaque sont attendus pour redresser la barre bleue dans le Tournoi des six nations.
Disparu des radars tricolores après sa blessure, il y a un an, lors de sa dernière sélection, lui-même ne s'attendait pas à être convoqué après la défaite en Angleterre (23-13), la troisième des Bleus en trois matches du Tournoi.
"Forcément, j'ai été un peu surpris. J'espérais mais je ne m'attendais pas à revenir comme ça, un an après, sourit le joueur de 26 ans. C'est un grand plaisir. J'ai envie de prouver que les entraîneurs ont eu raison de me sélectionner, et d'amener quelque chose à cette équipe".
En quête de solutions offensives et au pied, l'encadrement du XV de France a rappelé le gaucher Médard et ses 30 sélections à la place de Benjamin Fall (6 sélections) "encore en phase de progression".
"Maxime est très intéressant sur sa participation au jeu. C'est un joueur créatif, il peut apporter du danger dans différentes zones du terrain. Il a une dimension physique assez intéressante", explique l'entraîneur des arrières Patrice Lagisquet .
Il a fallu du temps à Médard pour retrouver ses moyens. Victime d'une rupture partielle des ligaments croisés le 26 février 2012, contre l'Ecosse, dès le premier match du Tournoi, il a été privé de compétition jusqu'en novembre. "En voyant les matches de la tournée d'automne, je me suis dit +ça va être compliqué de revenir en équipe de France+", confie-t-il.
Convoqué pour les trois jours de stage d'avant-Tournoi après le forfait de Brice Dulin, il n'avait pas été conservé et avait été renvoyé en club. Depuis, il a passé un nouveau palier.
"Il n'est peut-être pas au top du top, mais il est déjà à un très bon niveau. Contre Bayonne (le 23 février), même si ça a été un match relativement facile, il a eu de très beaux gestes, de belles attitudes. Contre Toulon (samedi dernier), sur des ballons pas évidents, il a réussi à s'en sortir, il a des appuis solides", a souligné Lagisquet.
Et le joueur de rassurer ceux qui doutent: "Je me sens bien, j'ai retrouvé mes sensations. Je prends des intervalles, mon jeu au pied revient progressivement, plein de choses se remettent en marche..."
"Je ne me pose plus de questions à chaque match. Au début, il y avait beaucoup d'appréhension. Je me souviens d'une fois où j'ai voulu faire un crochet sur la jambe droite et ça a été compliqué, les informations n'arrivaient pas à la jambe", raconte-t-il.
"Je ne plie toujours pas encore totalement le genou, mais c'est normal, il faut un peu plus d'un an", explique-t-il, insistant: "Mes sensations sont là à 99%".
Malgré son envie décuplée, l'homme aux dix essais en Bleu --dont six dans le Tournoi-- refuse d'être considéré comme le sauveur d'un XV de France en mal d'efficacité pour le prochain match samedi en Irlande. "Il manque peu de choses pour gagner, estime-t-il. Il y a un groupe, à moi de m'adapter. Je préfère rester discret".