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Le sempiternel débat autour du poste d'ouvreur au sein du XV de France a ressurgi dimanche en Italie dans le Tournoi (29-0) après la prestation mitigée de Camille Lopez et l'entrée convaincante de Jules Plisson.
On pensait la question réglée jusqu'à l'été dernier, lorsque l'encadrement avait installé Rémi Tales après avoir successivement testé François Trinh-Duc, Lionel Beauxis , Frédéric Michalak, Camille Lopez et Jules Plisson, déjà.
Mais les cartes ont été rebattues lors des tests de novembre, débutés par Lopez, qui a pris une nouvelle dimension à Clermont au moment où Tales traversait une mauvaise passe.
Rebelote lors de ce Tournoi, où le Clermontois (25 ans, 9 sél.), inhibé par la pression, manquant de variation et fébrile au pied, est passé à côté de ses trois premiers matches.
Le quatrième, dimanche, a débuté dans la lignée des précédents, avant un léger mieux jusqu'à sa sortie sur blessure à la mi-temps.
Mais le contraste a été assez saisissant avec la partition proposée par son remplaçant Plisson au cours d'une seconde période où le XV de France, certes porté par un paquet d'avants plus conquérant, a marqué ses deux essais.
- 'Camille a démontré sa force mentale' -
Cela suffira-t-il pour que le Parisien (23 ans, 5 sél.), "à deux doigts de démarrer" à Rome selon ses mots, soit titulaire samedi en Angleterre, contre qui il a connu lors du dernier Tournoi sa première sélection?
Interrogé lundi sur le sujet, le manager du XV de France Philippe Saint-André a botté en touche, laissant cependant entendre en creux qu'il continuerait à faire confiance à Lopez.
"Camille a démontré sa force mentale. Après dix premières minutes difficiles, il a trouvé des ressources", a ainsi dit "PSA".
"Jules, on connaît ses qualités. Cette année il a pris de l'assurance, beaucoup de maturité. Il a travaillé aussi énormément son physique et les axes de travail qu'on lui a donnés. (Dimanche) il a bien fait ce qu'il avait à faire, on ne va pas se plaindre d'avoir deux bons ouvreurs dans le XV de France", a ajouté le manager.
Effectivement Plisson, rappelé pour le Tournoi fin février avant le match face au pays de Galles après la blessure du Bordelais Pierre Bernard, a entrepris un gros travail l'été dernier, juste après une fin de saison en eau de boudin avec le Stade Français, achevée par une non-convocation pour la tournée de juin en Australie avec les Bleus.
- 'Moins de pression' -
Talentueux balle en main, il a ainsi bossé sa défense, le principal grief que lui faisait l'encadrement du XV de France, et son jeu au pied, courant ou face aux poteaux.
C'est ainsi lui qui se charge des tirs au but de façon systématique au Stade Français, alors qu'il alternait la saison dernière avec Julien Dupuy . Résultat: des progrès face aux perches, matérialisés par exemple par ces drops décisifs pour la victoire dans les derniers instants à Toulon (28-24 mi-septembre) et à Bordeaux-Bègles (23-22), il y a dix jours.
Et dimanche, il a réussi un 100% au pied au Stadio Olimpico (deux transformations et deux pénalités), avant de commenter ses progrès dans ce secteur: "Je travaille au Stade Français avec deux spécialistes, Gonzalo (Quesada, manager) et Jeff (Dubois, entraîneur des arrières). J'ai aussi beaucoup travaillé depuis presque deux semaines avec Romain Teulet (spécialiste du jeu au pied dans le XV de France)."
D'une manière générale, il dit avoir abordé ce match à Rome "dans un autre état esprit" et "avec moins de pression que l'année dernière" pour ses grands débuts internationaux.
"Je me sens beaucoup plus libéré qu'avant, j'ai juste envie de profiter, a-t-il poursuivi. J'ai grandi, j'ai gagné en maturité. J'ai un peu plus de repères. Je n'ai pas peur de prendre des initiatives, d'annoncer les choses." Aura-t-il l'occasion de le prouver d'entrée à Twickenham?
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |