Happy Birthday : |
Une semaine après son triplé pour ses débuts avec le XV de France, Teddy Thomas a de nouveau éclaboussé samedi de sa classe le test-match face à l'Australie, le signe d'un talent évident mais encore largement perfectible à seulement 21 ans.
L'ailier était pourtant attendu après sa prestation au stade Vélodrome face aux Fidji. Deux essais (sur les trois) marqués en ayant "seulement" à courir jusqu'à l'en-but, disaient certains ? Et face à une nation de second rang, peu réputée pour sa défense ?
On allait savoir face à une opposition autrement plus consistante si cette première n'était qu'un feu de paille. "C'était un gros test pour lui", a admis dimanche le manager des Bleus, Philippe Saint-André.
On a su quand l'ailier a effacé cinq défenseurs, tel un slalomeur les piquets, pour terminer par un cadrage-débordement d'école sur Nick Phipps et aplatir après un raid de 40 mètres (29e).
Un +cad-déb+ réalisé grâce à une double accélération et "au feeling". "C'est le genre de choses que parfois je ne contrôle pas. Je fais mon petit saut (un double pas pour feinter l'intérieur alors qu'il va vers l'extérieur, NDLR) qui m'est souvent reproché. Cela fait partie de mon jeu. Heureusement pour moi c'est passé, mais il y a des fois où ça ne passera pas", a expliqué Thomas, timide devant les micros.
- 'Ne pas en faire une star tout de suite' -
Saint-André s'est montré moins réservé pour évoquer la prestation de son ailier, "un match winner": "Tu demandes à un avant-centre de marquer des buts et à un ailier de marquer des essais. L'essai qu'il marque, sincèrement, en tant qu'ancien trois-quart aile de l'équipe de France, je dis chapeau !"
Le manager des Bleus s'est cependant empressé de demander aux médias de ne "pas en faire une star tout de suite": "Il est jeune, a 21 ans et encore beaucoup de choses à améliorer."
Effectivement, et c'est plutôt rassurant, la prestation de Thomas fut loin d'être parfaite samedi, comme le week-end précédent, où il fut coupable sur le premier essai fidjien.
Au Stade de France, il a ainsi concédé bêtement deux touches, dont une où il se "mélange un peu les pinceaux", et est monté trop vite sur le deuxième essai australien d' Adam Ashley-Cooper .
"Défensivement, même s'il loupe quelques plaquages, il a été beaucoup beaucoup mieux que contre les Fidjiens", souligne cependant Saint-André.
- Des débuts avec le fils Lagisquet -
Thomas affirmait en effet récemment avoir beaucoup progressé en défense depuis le début de saison au Racing-Métro, sous la houlette de l'Irlandais Ronan O'Gara : "Maintenant, je vais un peu aux quatre coins du terrain mettre la tête là où auparavant, à Biarritz, je ne l'aurais pas mise."
Biarritz, la ville où il est né, à la clinique Aguiléra qui jouxte le stade, un an après le départ de sa mère de la région parisienne.
C'est là qu'il a fait ses débuts à l'école de rugby avec le fils de Patrice Lagisquet , entraîneur des arrières des Bleus. "On le voyait souvent venir traîner aux entraînements des pros", se souvient pour l'AFP Jean-Baptiste Gobelet, ancien ailier du BO, qui connaît Thomas "depuis qu'il a dix ans".
"Il est réservé devant les médias mais c'est normal car il est encore jeune. Mais dans un groupe, il a du caractère et le fait savoir. Il croit beaucoup en lui. C'est ce qui lui a permis de s'imposer au Racing et de réaliser ces débuts en équipe de France", ajoute Gobelet.
Un an près avoir marqué deux doublés au printemps 2013 pour sa première saison en Top 14, Thomas a en effet quitté son "petit cocon familial" l'été dernier "pour franchir un palier", expliquait-il.
Direction le Racing-Métro, pour lequel il a inscrit un doublé dès son premier match, en août à Bordeaux-Bègles, attirant l??il de l'encadrement français. Décidément, Thomas a le don de prendre des départs canon.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |