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L'ouvreur du XV de France Frédéric Michalak lors du test-match face à l'Australie, le 10 novembre 2012 au Stade de France.
Après l'Australie, battue avec brio (33-6), le XV de France est déjà tourné vers l'Argentine, son prochain défi de novembre samedi à Lille dont l'issue dira si la prestation de samedi marque le début d'une belle aventure ou n'est qu'un nouvel exploit sans lendemain.
Difficile de ne pas savourer ce succès de prestige face aux Wallabies, le premier depuis 2005 après cinq revers successifs dont une gifle magistrale en 2010 (59-16).
Trois essais à zéro, deux petites pénalités encaissées (aucun point en seconde période), un plan de jeu bien réglé, une conquête propre et de l'opportunisme à revendre: la copie française fut proche de la perfection samedi à Saint-Denis.
Après un Tournoi des six nations et une tournée en Argentine en demi-teinte, le manageur Philippe Saint-André tient sa "victoire référence" neuf mois après son premier match à la tête du XV de France le 4 février. Et l'objectif de doubler l'Angleterre au classement IRB pour s'arroger une place de tête de série au Mondial-2015 est désormais bien en vue.
Commencer la tournée par le gros morceau australien s'est finalement révélé être un avantage. La peur de revivre l'humiliant scénario de 2010 fut, une nouvelle fois, salvatrice.
"C'est le gros problème du rugby français. Souvent, nos meilleures performances, c'est par la peur. Il va falloir trouver un autre ingrédient contre l'Argentine, ou alors avoir peur à nouveau. On a besoin de régularité dans la performance. On s'est donné l'objectif d'essayer de finir quatrième au classement IRB, cela passe obligatoirement pas trois victoires", a rappelé Saint-André.
© AFP/Lionel Bonaventure
Le Français Wesley Fofana s'en va inscrire un essai face à l'Australie, en test-match, le 10 novembre 2012 au Stade de France.
Vu la victoire éclatante des Argentins (26-12) samedi au pays de Galles et au regard du passé proche des deux équipes (7 défaites françaises lors des 10 dernières confrontations), le risque de démobilisation paraît faible.
Les doutes portent plutôt sur la capacité des Français à enchaîner deux matches d'une telle intensité (45 minutes de temps effectif de jeu samedi) après un début de saison éreintant (12 journées de Top 14 et de Coupe d'Europe), face à des Pumas au point physiquement. Une "préparation commando" en perspective, selon les termes de PSA.
"On aimerait travailler avec trente, trente-trois joueurs. Tous les autres pays le font", a une nouvelle fois glissé Saint-André, qui annoncera lundi d'éventuels changements dans le groupe de 23 joueurs.
En attendant, "PSA" et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet ont vu leur stratégie validée. L'alchimie semble s'opérer entre les Mondialistes, les revenants et les jeunes pousses du Tournoi et de la tournée en Argentine. Les absences de Thierry Dusautoir et de Yoann Maestri n'ont pas porté préjudice au rendement défensif. Et le XV de France s'est (re)trouvé un leader en la personne de Frédéric Michalak.
"Il ne faut pas le monter trop haut si c'est pour le descendre après", a averti Saint-André à l'adresse des médias. Il n'empêche: le néo-Toulonnais, qui n'avait plus débuté un match en bleu à domicile depuis cinq ans, a joué sa partition sans fausse note en réalisant un sans-faute face aux perches, en donnant l'exemple en défense et en provoquant le break français sur une action de classe conclue par Wesley Fofana.
© AFP/Franck Fife
Le manageur du XV de France Philippe Saint-André, en conférence de presse, le 11 novembre 2011 à Marcoussis.
Son association avec le jeune demi de mêlée Maxime Machenaud, prometteuse lors du périple argentin, a de nouveau fonctionné samedi. De quoi aiguiser la concurrence avec Morgan Parra et François Trinh-Duc. Les places seront chères pour intégrer le XV de départ opposé aux Pumas, avant le troisième et dernier test automnal contre les îles Samoa le 24 novembre au Stade de France.