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© AFP/Franck Fife
Le demi de mêlée français Maxime Machenaud (c) lors d'un entraînement à Marcoussi, le 1er février 2013.
La charnière du XV de France Maxime Machenaud - Frédéric Michalak a été reconduite pour débuter le Tournoi des six nations dimanche en Italie où leur complémentarité entre jeunesse, expérience, dynamisme et gestion est attendue après une tournée d'automne réussie.
Depuis leur première titularisation commune le 23 juin dernier à Tucuman (Argentine), ils n'ont connu que la victoire: deux succès sur l'Argentine (49-10 en juin, 39-22 en novembre) et un sur l'Australie (33-6).
Entre le demi de mêlée de 24 ans (4 sélections) et l'ouvreur de 30 ans (59 sél.), l'entente dans le jeu est visible. Elle leur offre des places de titulaires, reléguant celle de l'ère Lièvremont, Parra - Trinh-Duc, sur le banc.
S'il semblait difficile de se priver de Michalak après ses performances unanimement saluées en novembre, l'encadrement dirigé par Philippe Saint-André a dû trancher à la mêlée entre Machenaud et Morgan Parra , auteur de belles prestations en club cette saison.
"Morgan est en confiance, il fait de très bons matches avec Clermont et comme buteur, il est très bon... Mais Maxime Machenaud aussi: on a l'impression que quand Maxime joue avec le Racing, le Racing gagne. Et on a voulu continuer avec la charnière qui avait donné satisfaction en novembre", explique "PSA".
Les deux joueurs vont disputer pour la première fois ensemble le Tournoi des six nations, avec sur leurs épaules l'attente d'une réussite identique à novembre. Pour Machenaud, le Tournoi sera une découverte. Pour Michalak, ce sera le huitième.
"C'est une compétition que je ne connais pas, différente des tests, souligne Machenaud. Il y aura peut-être des nouvelles choses qui vont entrer en jeu. On va aussi jouer à l'extérieur, c'est quelque chose qu'on n'a pas encore trop connu".
© AFP/Franck Fife
L'ouvreur français Frédéric Michalak lors d'un entraînement le 1er février 2013 à Marcoussis.
Mais Michalak, qui a découvert le Tournoi à 19 ans avec --comme Machenaud-- les projecteurs braqués sur lui, se refuse à jouer le grand frère envahissant: "Tournoi ou pas, on joue des matches importants tous les week-ends maintenant ! Il faut surtout qu'il ne se pose pas de questions. Actuellement, il est très bien dans sa tête. Je n'ai aucun conseil à lui donner".
"Il a de l'expérience. Il est jeune mais il a de l'ambition. Il a pas mal de qualités sur le terrain, il fait pas mal de différences", ajoute-t-il laconiquement, désireux de ne pas trop alimenter le moulin à louanges médiatiques autour de son jeune partenaire.
Dynamiseur de jeu avec sa passe vive et puissante, solide en défense malgré sa petite taille, Machenaud peut s'appuyer sur les talents de gestion tactique de Michalak qui a étoffé son jeu et ses talents de buteur lors de ses expériences en France (Toulouse, Toulon) et en Afrique du Sud (Sharks).
"En novembre, ça a plutôt bien marché mais il ne faut pas rester là-dessus. Il faut garder cette dynamique positive, tout en restant méfiant de nos adversaires et en se remettant en question", explique le toujours exigeant Machenaud.
Du Tournoi, le Racingman ne connaît que ses souvenirs de spectateur, de "l'époque Galthié-Ibanez quand ils font le Grand Chelem" en 2004... avec un certain Frédéric Michalak.
Le jeune Bordelais ne s'en est jamais caché: Michalak a été son "exemple" étant petit. Mais il en nourrit pas pour autant de complexe à l'heure de faire progresser le projet de jeu français: "On en n'a pas encore trop parlé. On est grands, on sait ce qu'on a à faire, ça se fait naturellement."
En tout cas, leur ambition est au diapason du XV de France: "Le Tournoi, c'est une compétition, un titre, ça se joue pour être gagné."