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Les joueurs du XV de France n'ont "pas de limites à avoir" et doivent déployer "l'enthousiasme d'un premier de la classe", a déclaré mardi à l'AFP le manageur des Bleus Philippe Saint-André après avoir annoncé le groupe de 36 joueurs qui préparera la Coupe du Monde.
QUESTION: Savez-vous combien de listes vous avez dû faire depuis 2012?
REPONSE: "Je ne sais pas, mais celle-là c'est la dernière! (il la réduira en fait à 31 noms avant fin août, NDLR). Elle est claire dans nos têtes. C'est l'aboutissement de trois ans, où on a beaucoup tenté, essayé de joueurs. Et là on va rentrer dans la préparation, vivre un moment incroyable dans la carrière d'un joueur ou d'un entraîneur. On va avoir du temps pour se préparer, faire une osmose et travailler tactiquement, techniquement pour faire une grande Coupe du Monde. Il faut y aller avec l'enthousiasme d'un premier de la classe, une envie et une détermination incroyables. Il n'y a pas de frein à main, de limites à avoir. La seule limite, c'est qu'on soit nous-mêmes et qu'on se sublime durant cette préparation pour qu'on soit compétitifs, et je suis persuadé (qu'on le sera), pendant cette Coupe du Monde."
Q: Cette liste est-elle un brassage de vos trois années comme manageur, entre forme du moment et vécu commun ?
R: "C'est un peu tout. Une équipe n'est jamais une collection d?individus. Il faut du talent additionné, un supplément d'âme, trouver de la confiance, de la sérénité et de la fraternité. Une Coupe du Monde, c'est l'aventure d'un groupe de mecs. On a des mecs bien, des polyvalents, des anciens, des jeunes, des costauds, des rapides, des créateurs. On avance, on est sûr de ce qu'on fait et on va se retrouver pour se préparer pour gagner la Coupe du Monde, même si je ne vous dis pas qu'on sera champions du monde."
Q: Vous semblez beaucoup miser sur la préparation physique...
R: "Oui, mais c'était le cas il y a quatre ans avec (Marc) Lièvremont, avec (Bernard) Laporte avant. Nos joueurs sont dans un championnat hyper rigoureux mais très long: ils sont pratiquement onze mois en compétition. Là, ils vont avoir une vraie période de développement technique et physique. On va retravailler nos basiques comme les basketteurs en NBA avant chaque saison. Dans ces cinq semaines (de préparation quasiment uniquement axée sur le travail physique), on va aussi (entretenir) l'état d'esprit: on va faire des choses entre nous parce qu'on a besoin d'être un bloc et d'avancer ensemble avec une osmose incroyable. Car le rugby n'est pas une science exacte et quand on est prêt à soulever des montagnes, on peut être pénible à jouer."
Q: En quelques mois, Camille Lopez, non retenu, est passé d'ouvreur numéro un à numéro cinq. Que paie-t-il ?
R: "Il a fait un très bon début de saison puis a eu une période compliquée. Il a été blessé, il continue à avoir une période compliquée... On rentre dans une préparation de Coupe du Monde, une préparation commando et j'ai choisi de prendre des ouvreurs qui avaient plus d'expérience, de bouteille. (...) Camille est encore un jeune joueur, il découvre les phases finales et il n'est pas actuellement dans une grande dynamique. C'est un grand joueur, il reviendra un jour en équipe de France, mais à ce moment, dans la préparation de la Coupe du Monde..."
Q: Vous avez souvent souligné le manque de caractère de cette équipe. Attendez-vous qu'enfin elle montre qu'elle en a ?
R: "Maintenant, c'est le moment. 80% de cette génération a commencé avec nous, très peu ont fait la Coupe du Monde 2011. On a eu des années difficiles, il a fallu reconstruire. C'est le moment de montrer qu'ils (les joueurs) ont un potentiel certain. Ils vont avoir le temps de bien se préparer, mais là-dessus il faut qu'il y ait des vraies valeurs d'équipe, avec un investissement de tous les joueurs. Il faut que ces 15-20% qui nous manquent, on les ai dans cette préparation."
Q: Vous êtes revenu en novembre à des schémas plus programmés. Jusqu'où voulez-vous aller en terme de jeu ?
R: "Déjà, c'est important de savoir où nos joueurs vont pouvoir aller. Parce que des joueurs vont nous surprendre et se surprendre. La prise d'initiative individuelle a toujours été une chose importante dans le rugby français et nous différencie des autres équipes, mais on va avoir du temps pour avoir plusieurs formes de jeu et trouver des solutions à tous les problèmes que les équipes vont nous poser."
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |