Happy Birthday : |
L'ancien capitaine et actuel manager du XV de France, Philippe Saint-André, a récusé mercredi les informations parues la veille selon lesquelles les joueurs de rugby prenaient couramment des amphétamines dans les années 80, affirmant que "notre dopage, c'était la passion".
"Notre dopage c'était la passion, l'envie de jouer, de se faire des passes. L'envie aussi de boire deux-trois bières après le match avec notre public", a déclaré Saint-André, interrogé à Marcoussis (Essonne) sur le sujet lors de l'annonce de la composition du XV de France qui défiera le pays de Galles samedi dans le Tournoi des six nations.
"Je buvais deux expressos avant de jouer. Combien (de gens) boivent deux expressos avant d'aller travailler ? L'adrénaline ensuite c'était l'envie de jouer, de se faire des passes, de combattre, de mettre un +tampon+ à un Anglais pour le faire couiner" a ajouté "PSA", international à 69 reprises entre 1990 et 1997 et qui a commencé sa carrière en club à la fin des années 80.
Mardi, le site du magazine L'Express a publié les bonnes feuilles du livre "Rugby à charges, l'enquête choc" (ed. La Martinière)", écrit par le journaliste Pierre Ballester et à paraître le 5 mars, dans lequel le médecin du XV de France de 1975 à 1995 affirme que la prise d'amphétamines était monnaie courante dans le rugby des années 70 et 80.
"Comme c'était généralisé, je l'ai vu également en équipe de France. Ils avaient chacun leur pilule devant leur assiette lors du repas d'avant match. C'était comme ça à tous les matchs", explique ainsi le Dr Jacques Mombet, citant notamment le France - Nouvelle-Zélande de Nantes, en 1986 (16-3), le match où "cela s'est vu le plus".
Le livre dresse également un tableau sombre de certaines pratiques supposées dans le rugby actuel, mettant l'accent sur les zones d'ombre des compléments alimentaires et les limites des tests.
"Depuis 13 ans, que le rugby est professionnel, un suivi longitudinal a été mis en place par la Fédération française de rugby, par la Ligue. Nos joueurs sont contrôlés une douzaine de fois par an. J'en parlais avec Thierry Dusautoir (capitaine du XV de France): à chaque fois qu'il est en vacances il est suivi", a réagi Saint-André.
- Message de fermeté -
Le manager a aussi pris comme exemple un contrôle diligenté lors des test-matches de novembre dernier, où "les 23 joueurs ont été réveillés à 7 heures du matin un mardi".
"N'importe quel spécialiste, n'importe quel journaliste peut venir passer une semaine avec nous, 24 heures sur 24, et ils verront qu'on est clair. Là-dessus il n'y a aucun problème", a-t-il ajouté .
Pour PSA, les Bleus auraient en outre davantage besoin de prendre "des carottes râpées" que des produits dopants avant de jouer, "parce qu'on est plus sur des mecs qui doivent perdre du poids pour mieux se déplacer que sur des mecs qui doivent prendre du volume musculaire."
Il a également adressé un message de fermeté: "Si jamais un joueur est pris pour dopage, il sera banni de l'équipe de France. Le message est clair et simple. (...) Tant que je serai entraîneur ou sélectionneur, il n'y aura pas de saloperies comme ça en équipe de France."
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |