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© AFP/Michael Bradley
Le Français Maxime Médard tente de s'échapper de la défense des Auckland Blues, le 11 juin 2013 à Auckland
Le XV de France, très remanié, a débité sa leçon face aux Auckland Blues (38-15) mardi mais la question subsiste des enseignements à tirer de cette partie en demi-teinte, avant de retrouver les All Blacks samedi.
Interrogé sur les réponses apportées par ce match et cette large revue d'effectif, le manager Philippe Saint-André s'est ainsi borné à évoquer "l'état d'esprit".
Hors de question de livrer des conclusions à chaud donc, même si l'encadrement a désormais un panorama complet de son groupe entre ceux ayant participé à la défaite frustrante face aux All Blacks (23-13) samedi dernier à l'Eden Park et ceux ayant joué mardi au North Harbour Stadium face à une formation vaillante mais elle aussi renouvelée.
"On avait des joueurs qui n'avaient pas joué depuis longtemps, d'autres qui revenaient de blessure. Ils ont pu avoir du temps de jeu", a relevé PSA, désormais tourné vers la constitution de son XV pour défier la Nouvelle-Zélande à Christchurch samedi.
Dans cette rencontre qui s'est décidée en sept minutes en début de seconde période - le temps pour les Français d'inscrire trois essais -, peu de joueurs ont au final tiré leur épingle du jeu.
Le troisième ligne d'origine sud-africaine Bernard Le Roux, qui revêtait pour la première fois le maillot bleu, s'est démené, tant dans le jeu courant que par ses plaquages destructeurs et son activité dans la zone de ruck. De quoi se ménager un strapontin sur le banc ?
Le demi de mêlée Jean-Marc Doussain , qui a disputé près d'une mi-temps à l'Eden Park à la suite de la blessure de Maxime Machenaud, s'est aussi montré solide en défense et de plus en plus vif dans l'animation offensive. Buteur d'un soir, avec notamment quatre pénalités qui ont alimenté le score d'une terne première période conclue à 12-3, il a peut-être gagné sa place pour samedi, surtout si Machenaud n'est pas à 100% remis.
Maxime Médard, seul rescapé de l'Eden Park parmi les titulaires, a montré de belles initiatives à l'arrière, son poste de prédilection. "Timide", de son propre aveu, samedi dernier à l'aile, il est toutefois peu probable qu'il enchaîne un troisième match en une semaine.
La rentrée de Nicolas Mas sur le côté droit de la mêlée a aussi apporté de la stabilité à un édifice bien branlant samedi dernier. Le futur Montpelliérain (33 ans, 60 sél), de retour après deux mois de convalescence (genou), débutera sans doute samedi.
De manière générale, la conquête a montré des signes encourageants mardi, notamment le contre en touche, très performant, sous la houlette du capitaine Yannick Nyanga mais aussi du Castrais Christophe Samson.
C'est d'ailleurs sur deux touches volées sur la ligne des 5 m des Blues que les Français débloquaient le score, par le centre Gaël Fickou d'abord qui s'infiltrait entre trois joueurs (46e), puis par l'ailier Noa Nakaitaci, en bout de ligne (50e). Le joueur d'origine fidjienne récidivait trois minutes plus tard à la conclusion d'un ballon de récupération.
A 31-3, le destin du match était scellé et les Français se rendaient coupables d'un relâchement en encaissant deux essais coup sur coup (58e, 63e), avant que Benjamin Kayser , sur un ballon porté, ne close la marque (38-15, 68e).
Certains, à l'image du troisième ligne Antonie Claassen, de l'ouvreur Rémi Talès ou du centre Maxime Mermoz , pourront toutefois déplorer des passages bien brouillons durant ce match.
"Je ne suis pas trop satisfait, j'ai fait quelques petites erreurs", reconnaissait ainsi Claassen qui devra cravacher pour espérer affronter les Blacks, samedi ou le 22 juin à New Plymouth.