Après une série de cinq matchs sans victoires, le Stade Toulousain n'a "plus le temps pour les calculs" et a "besoin d'une victoire" face au Stade Français dimanche (21h00), martèle son capitaine Thierry Dusautoir , forfait pour la rencontre.

Q: Le faux-pas est interdit dimanche ?

R: "Sur le plan comptable, on a quand même de la pression. Avec cette position au classement (6e), on a besoin de points et ce sera vraiment un match essentiel".

Q: Comment le club vit la période actuelle ?

R: "Il y a de la déception, de la frustration car on a la sensation d'avoir fait ce qu'il fallait mais on arrive pas à atteindre notre objectif, on ne fait que le toucher du doigt. Si on analyse les matchs, les productions ont été satisfaisantes, c'est un peu sur des coups du sort et en raison d'un manque de réalisme qu'on a pas réussi à gagner. On fait un rugby qui est attractif, c'est la bonne voie. Maintenant, ce ne sont pas les statistiques qui gagnent les matchs, il faut réussir à marquer quand on a les bonnes occasions."

Q: Regardez-vous plutôt derrière ou devant ?

R: "On a les moyens de continuer à regarder devant mais il ne faut pas non plus trop se projeter. On a laissé trop de points en route qui étaient à notre portée. L'important c'est d'être régulier, on n'a plus le temps pour les calculs".

Q: Ce "classique" contre le Stade Français garde-t-il la même saveur malgré la situation des Parisiens ?

R: "Oui, car la rivalité est toujours présente, elle est transmise de génération en génération. La pression est présente. Mais quelque soit l'équipe alignée par le Stade Français, on a besoin de cette victoire".

Q: L'absence des internationaux durant le Tournoi est-elle la principale raison de votre mauvaise passe ?

R: "Non pas du tout. Évidemment sans les meilleurs joueurs, l'équipe est affaiblie mais après quand on a fait match nul contre Brive (21-21), on avait tout le monde. Le club est habitué à cela. Ce n'est pas une question d'internationaux mais de confiance. Il faut laisser ce mois et demi qu'on vient de passer derrière nous et j'espère qu'on sera enfin récompensés dimanche".

Q: Comment avez-vous vécu ce premier Tournoi des Six Nations après l'arrêt de votre carrière internationale ?

R: "Au début, sur l'hymne national, c'est vrai que cela a été un petit pincement au coeur, ça me manque, c'est tellement magique, particulier. Au sein du club, tu sens quand même que la pression est plus importante sur les joueurs qui restent à la maison, tu sais que c'est une période charnière mais tu sais aussi que les internationaux, de par les messages qu'ils t'envoient, sont derrière l'équipe".

Q: Comment avez-vous jugé la prestation du XV de France ?

R: "Ce qui m'a frappé, c'est que tout le monde veut croire en ce XV de France. Il y a beaucoup d'espoir, d'enthousiasme autour de cette équipe. Cela faisait longtemps qu'on avait pas ressenti cette ferveur et il y a une volonté flagrante de déployer du jeu. Guy Novès a choisi un groupe, on voit l'émergence d'une équipe. Il sait où il va et ce qu'il veut construire".

Q: Et celle de votre successeur comme capitaine, Guilhem Guirado ? L'avez-vous conseillé ?

R: "Guilhem est quelqu'un avec qui je m'entends très bien, on a une relation amicale mais il n'a pas besoin de mes conseils. Quand on voit ses performances sur l'ensemble du Tournoi, il a pris très vite la dimension du rôle, il s'est vraiment positionné comme un leader, un combattant."