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Après avoir dominé une mi-temps chacun au Stade de France, le Stade Français et Toulouse se sont séparés samedi sur un match nul (27-27) plaisant mais qui laisse les deux équipes en position précaire pour une qualification en phase finale du Top 14.
Frustration, satisfaction, incompréhension. Le mélange des sentiments était le même dans les deux camps à la fin du match, avec toutefois plus de joie chez les Toulousains qui ont arraché le partage des points sur un essai à la sirène de Yohan Montes après avoir remonté un débours de 19 points à la pause (27-6).
Les Parisiens cherchaient à comprendre comment ils avaient pu réaliser une deuxième mi-temps si passive après une première brillante de maîtrise et de réalisme, couronnée de trois essais.
"J'essaie de comprendre, soupirait l'entraîneur parisien Gonzalo Quesada . On ne s'est jamais dit +le boulot est fait+, on savait que Toulouse allait revenir avec des intentions... On a souffert mais avec 19 points d'avance, on aurait pu mieux gérer. En tant que coach, c'est compliqué: on ne peut pas être en colère ou déçu parce que ce qu'a montré l'équipe en première mi-temps, c'est du très haut niveau. J'ai juste tiré la sonnette d'alarme car on n'est pas encore mort"
Une explication est physique. Le banc du Stade Français et celui du Stade Toulousain ne sont pas les mêmes et dans un match de haute intensité (41 minutes de temps de jeu effectif), les entrées simultanées des massifs Steenkamp, Tolofua, Tekori et Picamoles à la 49e minute ont pesé.
Mais de là à ne plus marquer un point après la 32e minute...
- Chantiers en cours -
Il est vrai que les Toulousains, dominés en conquête, battus dans les duels en première mi-temps et privés de leur maître à jouer Luke McAlister touché au dos dès la 15e minute, ont haussé leur niveau de jeu. Supérieurs physiquement, ils ont confisqué le ballon, joué à la main mais buté sur la solidarité défensive des Parisiens jusqu'à la dernière minute.
Ils ont alors franchi la ligne une première fois par Hosea Gear (refusé à la vidéo), puis quelques secondes plus tard par Montes alors que résonnait la sirène.
"Jamais je n'aurais pu penser que le Stade Toulousain soit capable de revenir dans ce match. Le scénario de la deuxième période me satisfait totalement", voulait retenir le manager toulousain Guy Novès. "Mais on n'a pas le droit d'être aussi laxiste comme en première période. On a lâché trop vite, jamais on n'a pris autant de points en si peu de temps. Comment je l'explique ? Je ne me l'explique pas".
La semaine prochaine à Toulon, Novès continuera sa revue d'effectif (Médard, Fickou, McAlister seront laissés au repos, Beauxis, David, Fritz, Matanavou seront titulaires) avant une synthèse pour le quart de finale de Coupe d'Europe au Munster. Le grand défi sera d'améliorer la conquête et la constance dans l'effort.
Pour le Stade Français, il faudra surtout composer avec la déception et avec les blessés (Dupuy, Bonfils ont été touchés notamment) pour rebondir face au Racing-Métro. Car "ça va être serré jusqu'à la fin, chaque point va compter", annonce Jérôme Fillol.
Le match de samedi l'a confirmé au plus grand bonheur des 63.000 spectateurs du Stade de France, grands gagnants de l'après-midi.
Résultats de la 22e journée du Championnat de France Top 14 de rugby:
vendredi
Clermont - Toulon 22 - 16
samedi
Stade Français - Stade Toulousain 27 - 27
(18h30) Bayonne - Bordeaux-Bègles
Castres - Brive
Oyonnax - Montpellier
Perpignan - Biarritz
(20h35) Grenoble - Racing-Métro
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |