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© AFP/Nicolas Tucat
Le centre international Yannick Jauzion
lors d'un match contre Bordeaux en Top 14 le 6 octobre 2012
"Il y aura d'autres émotions dans les semaines à venir": comme son centre Yannick Jauzion , le Stade Toulousain croit à la possibilité de sauver sa laborieuse saison lors de la phase finale du Top 14 qui débute vendredi face au Racing-Métro.
Prémonitoire, cette déclaration faite samedi au public d'Ernest-Wallon par le joueur en partance après onze saisons en Rouge et Noir? Dirigeants et joueurs le souhaiteraient bien après une saison difficile marquée par une élimination en Coupe d'Europe dès la phase de poules, des blessures et des résultats en dents de scie.
Les chiffres sont éloquents. Cette saison, les Toulousains ont enregistré neuf défaites en Top 14, un total qu'ils n'avaient jamais connu depuis 2009-2010 (11 revers). Les double champions de France en titre ont également connu un trou noir en avril avec trois revers consécutifs (à Perpignan en Challenge européen, puis à Montpellier et Clermont en Top 14), ce à quoi ils n'avaient pas habitué leurs supporteurs depuis juin 2008.
Pourtant, aucune inquiétude n'est visible au sein du club aux 19 Boucliers de Brennus en dépit de "l'énorme tuile" de la grave blessure de son meilleur marqueur Vincent Clerc (9 essais), absent pour les huit prochains mois.
"Des choses m'ont convaincu, d'autres non. Il y a eu beaucoup de ballons perdus, de déchets et un manque de préparation", a résumé le manager toulousain Guy Novès après la victoire facile sur Grenoble (57-7).
"L'objectif était de s'évaluer, de bosser, a-t-il expliqué. On voulait voir le contenu, la capacité à passer les défenses et à être actifs en défense", un secteur où les Rouge et Noir ont montré des lacunes en 2013 avec une moyenne de 19 points encaissés par match.
"Il y a du mieux, mais ce n'est pas un match abouti", a reconnu, critique, le troisième ligne Yannick Nyanga pour qui "il reste encore une semaine pour mettre d'autres pierres à l'édifice".
"Le groupe se peaufine, a admis l'entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde . Tout ce qu'on n'a pas pu faire avant par manque d'effectif (blessures, internationaux retenus avec le XV de France, ndlr), on le fait maintenant afin de rattraper, si possible, le temps perdu."
Et du temps, le Stade Toulousain, qui n'a plus connu les barrages depuis trois ans, risque d'en manquer avant la réception des Franciliens. Mais les matches à Montpellier et Clermont ont servi de répétitions pour envisager "à cinq ou six exceptions près, les 23 qui disputeront le barrage", selon Elissalde.
Interrogé sur un possible avantage d'avoir battu à deux reprises le Racing-Métro cette saison, Guy Novès, qui devra composer avec un Louis Picamoles touché à une épaule, une cuisse et un mollet, balaie cet argument. "La dernière victoire tient à une dernière action (essai de Clerc sur la sirène et transformation de Beauxis pour une victoire 27-26, ndlr)", a-t-il rappelé.
"Il faut oublier nos confrontations contre le Racing, une équipe qui a la capacité de venir nous embêter", a averti Nyanga, pour qui les Toulousains se doivent "d'écrire quelque chose de sympa".
Preuve des craintes toulousaines, le président Jean-René Bouscatel s'est fendu d'un appel aux supporteurs pour remplir le Stadium dans "une période où, en raison, de ponts, ils auraient des choses plus intéressantes à faire".