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© AFP/Anne-Christine Poujoulat
Le demi d'ouverture de Toulon Jonny Wilkinson
(au centre) lors du match de Championnat contre Clermont au stade Vélodrome de Marseille, le 14 avril 2013
"Ne pas perdre le rythme", tel est l'objectif de Toulon qui alignera finalement samedi ses titulaires contre Agen en Championnat pour mieux préparer la semaine de folie qui l'attend, avec le 18 mai une finale de Coupe d'Europe suivie six jours plus tard d'une demi-finale de Top 14.
Si la victoire permet toujours d'oublier plus vite les bobos, le succès historique dimanche face aux Saracens en demi-finale de Coupe d'Europe (24-12) a tout de même laissé des traces.
Ainsi, mardi matin, la salle de soins était-elle bien remplie. Mathieu Bastareaud plaisantait, en assurant que "non, ça ne tire pas", pendant que le talonneur Jean-Charles Orioli, touché au ménisque, se promenait avec une poche de glace sous le genou.
"On attend les résultats de l'IRM, mais il est déjà forfait contre Agen", confiait Bernard Laporte . Tout comme l'autre talonneur Sébastien Bruno, touché à un biceps, ce qui fera de Mickaël Ivaldi le titulaire.
Si Matt Giteau , qui a enchaîné cinq matches, tout en étant remplaçant contre les Saracens, devrait être laissé au repos, tout comme Delon Armitage , la plupart des titulaires seront en revanche alignés contre les Agenais. Selon Laporte, c'est la meilleure préparation pour le menu gargantuesque offert ensuite aux Varois.
"Si l'on prend tous les joueurs qu'on a fait reposer (contre Grenoble), c'est à dire Chris (Masoe), Bakies (Botha), Jonny (Wilkinson), Carl (Hayman), s'ils ne jouaient pas contre Agen, ils auraient fait quatre matches en dix semaines, ce n'est pas assez", explique le manager général.
"Il n'y a rien qui remplace les matches, il faut garder du rythme", martèle Laporte, qui avait pourtant laissé entendre au soir de la victoire à Twickenham qu'il allait falloir "gérer les trentenaires".
Et de rappeler l'exemple de Clermont, battu en demi-finale du Top 14 l'an passé par le RCT après "trois semaines sans match".
Au-delà de ce dernier rendez-vous à Mayol, qui sera aussi l'occasion pour plusieurs joueurs en fin de contrat de faire leurs adieux au public toulonnais, comme le 2e ligne anglais Simon Shaw , il sera alors temps de se plonger "dans la ligne droite".
© AFP/Fred Dufour
Le seconde ligne de Toulon Simon Shaw
après la défaite contre Toulouse en finale du Championnat de France, au stade de France, à Saint-Denis, le 9 juin 2012
"Cela sera alors axé sur de le récupération, des soins, et sur des entraînements très courts et très intenses", ajoute l'ancien sélectionneur du XV de France.
Et pour éviter toute fatigue inutile et une multiplication des voyages en avion, les Toulonnais resteront à Dublin jusqu'au mercredi après leur finale européenne, avant de se rendre directement à Nantes, où ils disputeront leur demi-finale du Top 14 le vendredi 24.
Sevrés de titre depuis 1992, les Varois espèrent effacer l'arrière-goût amer de la fin de saison dernière terminée sur deux défaites en finale du Challenge européen face à Biarritz et du Top 14 face à Toulouse.
Le RCT peut-il tirer des leçons de ces échecs en finale? "Non pas du tout, ce sont des phrases qui ne veulent rien dire, répond sèchement Laporte. Pour la simple raison que la moitié des gars ne les ont pas jouées, comme Hayman, Botha..."
Et ajoute l'ancien demi de mêlée, "on le sait, un match, ça tient à rien. L'an dernier on est allé en finale du Top 14 alors qu'on aurait pu perdre en quart de finale contre le Racing. Et contre Clermont, on aurait aussi bien pu s'incliner..."
Reste que "pour gagner les finales, il faut d'abord y être". Et que même s'il déplore n'avoir pas un groupe aussi performant que celui de Clermont, Laporte assure pouvoir compter sur la mobilisation générale: "Quand arrive une échéance comme ça, ils sont tous motivés, car ils savent qu'à n'importe quel moment ils peuvent rentrer".