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© AFP/Boris Horvat
Scott Lavalla (au centre) du Stade Français avec Chris Masoe
(à gauche) et David Smith de Toulon le 1er novembre 2012 à Toulon
Toulon a tremblé jusqu'au bout face au Stade Français mais est sorti victorieux de cette rencontre (24-19) grâce aux huit pénalités inscrites par Jonny Wilkinson , auteur de tous les points varois du match jeudi au stade Mayol, lors de 10e journée du Top 14 de rugby.
Le RCT reste leader du classement mais n'a pas réussi à inscrire le moindre essai, une première à Mayol cette saison. "C'est un match qui va nous faire du bien parce que tout le monde nous voyait déjà champion. Cela va remettre les pieds sur terre", a déclaré le président toulonnais Mourad Boudjellal.
Les Parisiens, qui n'étaient pas venus sur la Rade en victimes expiatoires, ont fait leur "meilleur match de la saison à l'extérieur", s'est félicité leur directeur sportif Richard Pool-Jones.
Dès l'entame de la rencontre, après avoir fendu la foule à leur arrivée au stade, les Parisiens se montraient accrocheurs et particulièrement impliqués défensivement. Si bien que le RCT, flamboyant face à Bayonne samedi (59-0), avait cette fois toutes les peines du monde à transpercer un rideau blanc et rose bien hermétique.
Rudi Wulf pensait avoir marqué dès la 2e minute de jeu mais son essai était refusé à l'arbitrage vidéo, l'ailier néo-zélandais ayant passé la ligne de touche avant d'aplatir.
Chacune des deux formations s'en remettait alors à la botte de ses artilleurs maison. A ce jeu-là, c'est Jonny Wilkinson qui se montrait le plus efficace en passant quatre pénalités (3, 11, 28, 40) pour une seule manquée (31) tandis que Julien Dupuy manquait deux fois la cible (5, 17).
Mais une pénalité réussie du demi de mêlée parisien (8) et un drop précis de Jules Plisson (20) permettaient aux Parisiens de rester au contact de leurs adversaires.
A la pause, le Stade Français était mené 12-6. Le début de deuxième période se résumait également à un duel de buteurs.
Jonny Wilkinson passait deux nouvelles pénalités (44, 53) et permettait aux siens de prendre le large (18-6, 53), tandis que Julien Dupuy manquait une nouvelle fois la cible (55) puis Jérôme Porical, fraîchement entré en jeu, réduisait le score par deux fois (18-9, 58 et 18-12, 69).
C'était avant le coup de théâtre de ce match: un essai d'Hugo Bonneval sur une contre-attaque de quatre-vingt mètres, transformé par Jérôme Porical. Le Stade Français prenait alors l'avantage pour la première fois de la partie (18-19, 71).
Mais Jonny Wilkinson ne se laissait pas démonter et passait une septième pénalité (21-19, 74) puis une huitième à cinquante mètres des poteaux (24-19, 77). Ce qui était suffisant pour enterrer définitivement les espoirs de Parisiens qui auront donné du fil à retordre aux leaders du championnat.
Derrière les Toulonnais, Clermont, dominateur sans parvenir à conserver trois essais d'avance, a conforté sa place de dauphin du Top 14 en allant s'imposer logiquement sur le terrain d'Agen (18-11), dont le bonus défensif arraché en fin de match lui permet de sortir de la zone rouge aux dépens de Bordeaux-Bègles.
L'ASM, inquiété par Biarritz la semaine dernière à Michelin, n'est pas tombée dans le piège des Lot-et-Garonnais, relégables au coup d'envoi, en mal de repères à domicile mais seulement menés de trois points à la pause (3-0).
© AFP/Thierry Zoccolan
L'ailier fidjien de Clermont Sitiveni Sivivatu
lors du match de Coupe d'Europe contre Llanelli, le 13 octobre 2012.
Avec trois essais de ses arrières Sivivatu (45), Buttin (56) et Nalaga (62) au retour des vestiaires, Clermont, qui avait multiplié les fautes de main en première période, a rendu son déplacement plus plaisant et mis quatre points au chaud avant les deux chocs à venir, contre Toulon, puis à Toulouse.
Le SUA, en souffrance en mêlée, malmené en touche mais héroïque sur certaines phases défensives, a continuellement subi les débats, retardant au maximum l'échéance --pénalité de James (14).
Les locaux finissaient par craquer à la reprise sous les assauts de Sivivatu, qui profitait d'une mêlée conquérante pour pointer au drapeau (0-8), imité peu après par Buttin, intercalé, après une percée de ce même Sivivatu (3-13) avant que Nalaga, inarrêtable dans son couloir gauche, n'offre le bonus offensif provisoire aux siens (6-18).
Car après la foudre auvergnate, les hommes de Sella se sont bien repris pour arracher le point de bonus défensif grâce à un essai du jeune Mathieu Lamoulie, à la conclusion d'un joli renversement d'attaque (11-18).