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© AFP/Remy Gabalda
L'ouvreur de Toulon Jonny Wilkinson
(c) lors d'un match de Top 14 à Castres, le 22 février 2013.
Le leader du Top 14 Toulon, au ralenti depuis quelques semaines, entend profiter de la très attendue venue de Toulouse, double champion de France en titre encore en rodage, samedi (15H00) lors de la 20e journée, pour réaffirmer son ambition.
Comme de coutume avant telle affiche, réédition de la finale 2012 du Top 14, chacun a pris soin cette semaine de ne pas attirer l'attention.
"Ce n'est pas un match plus spécifique que celui contre Bayonne ou Perpignan. Le fait que Toulon soit en tête ne change rien, il y a des périodes où on est au-dessus et d'autres en-dessous", a balayé le manager toulousain Guy Novès, dont l'équipe (3e) accuse sept points de retard sur son adversaire du jour.
"Toulouse, ça reste Toulouse. C'est toujours une bonne équipe qui possède aujourd'hui sept internationaux français. C'est un TGV et ça ne deviendra jamais un TER", a insisté son homologue varois Bernard Laporte .
Si la rivalité historique nourrit toujours la passion autour de la rencontre, l'enjeu n'en est pas moins immédiat.
Pour Toulon, il s'agit de relancer la machine. Après une phase aller tonitruante (11 victoires, 2 défaites), les Varois ont enregistré en 2013 trois défaites en cinq matches de championnat, une première à domicile cette saison contre le Racing-Métro (19-15, 15e journée), puis à Bordeaux-Bègles (41-0, 17e journée) et Castres (25-20, 19e journée).
Pour Toulouse, l'hiver est compliqué. Eliminés en poule de Coupe d'Europe en décembre pour la première fois depuis 2007, les Toulousains ont notamment enchaîné deux revers à Agen (22-9, 17e journée) puis contre Perpignan (19-18, 18e journée). Leur dernière victoire contre Bayonne (42-6), avec un jeu quelque peu retrouvé (6 essais), a brièvement rassuré.
"Toulon, c'est un rouleau compresseur. On verra samedi où nous en sommes. S'ils gagnent, on sera distancé", résume le demi de mêlée Jean-Marc Doussain .
Comme souvent durant la phase régulière, l'encadrement toulousain n'alignera toutefois pas une "équipe-type" face à un rival. Novès et ses adjoints ont profité de la rencontre pour ménager certains joueurs (Maestri, Dusautoir, Picamoles au repos, Steenkamp, Johnston, Poitrenaud sur le banc) en plus du bataillon de blessés (Botha, McAlister, Donguy, David...).
Côté toulonnais en revanche, après avoir souffert pour la première fois cette année de voir plusieurs joueurs retenus avec le XV de France (Suta, Mermoz, Bastareaud, Michalak), pas question en revanche de laisser passer cette journée sans ses internationaux.
Frédéric Michalak et Jocelino Suta, apparus fatigués lors des derniers matches du Tournoi, et Maxime Mermoz seront sur le banc. Mais les Sheridan, Botha, Masoe, Steffon Armitage , Wilkinson, Bastareaud et Giteau seront, eux, présents à Mayol. Pour prouver à leur public et à la France que, comme l'affirme Alexis Palisson , "Toulon n'a jamais perdu son rugby".