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© AFP/Philippe Desmazes
L'Argentin d'Oyonnax Benjamin Urdapiletta (c) lors du match face à Toulon, le 28 septembre 2013
Après Clermont et Castres, un troisième prétendant au titre est tombé sur la pelouse du promu Oyonnax: le RC Toulon, champion d'Europe en titre et toutes ses stars ont été battus (25-22) samedi lors de la 8e journée du Top 14.
Visiblement, cette défaite va laisser des traces à Toulon. Une semaine après avoir fustigé le comportement de ses joueurs, à l'issue de la "petite" victoire face à Bayonne (18-12), le manager Bernard Laporte a déserté la conférence de presse d'après-match, vraisemblablement ulcéré face à la leçon d'enthousiasme récitée par les joueurs de l'Ain, portés par près de 12.000 supporteurs entassés dans la stade Charles-Mathon.
"Nous nous sommes montrés trop indisciplinés. Nous n'avons pas été suffisamment propres dans les rucks et cela nous a fait défaut", a résumé le talonneur Benjamin Noirot, porteur de la parole varoise après le match.
Au passage, les Toulonnais ont été victimes du relatif manque de réussite de Jonny Wilkinson qui, pour sauver les apparences, tenta et rata le drop de l'égalisation (78).
En revanche, les Oyonnaxiens ont été portés par la réussite de leur buteur Benjamin Urdapilleta, auteur au total de 17 points, dont le drop de la victoire (77).
Au pied, ou à la main, les joueurs de l'Ain ont saisi la moindre occasion, inscrivant notamment un essai sur leur première attaque, conclue par l'arrière Florian Denos (3)
Seul point noir de ce superbe après-midi, leur arrière est sorti blessé à une épaule, juste après avoir marqué. Ils ont ensuite perdu leur deuxième ligne Thibault Lassalle, touché à une cheville en fin de match. Ces deux blessures s'ajoutent à celle de l'ailier Jean-François Coux, sévèrement blessé à un genou la semaine dernière lors de la défaite face au Stade Français.
L'intermède européen, mi-octobre, qui viendra après un délicat déplacement à Montpellier (5 octobre) leur permettra de retrouver une partie de leurs troupes.
"Toulon allait craquer"
Oyonnax a surtout traversé sans dommage ses temps faibles. Notamment lorsque Toulon imprima enfin du rythme pour envoyer Delon Armitage à l'essai (37). Ou lorsqu'ils se trouvèrent en infériorité numérique après l'exclusion temporaire du troisième ligne Valentin Ursache (72).
"A la pause, j?ai senti que Toulon allait craquer. Ils semblaient moins sereins", a expliqué l'entraîneur des promus Christophe Urios. "Et puis face à cette formation, il nous fallait être intelligent défensivement. Nous ne devions pas nous mettre en guerre dans les rucks mais prendre au plus vite la largeur", explique le seconde ligne Thibault Lassalle.
La guerre des rucks, l'intelligence défensive, le manque d'enthousiasme... Bernard Laporte devrait rabâcher ces fondamentaux à ses joueurs la semaine prochaine, juste avant la venue de Clermont, et le début de la Coupe d'Europe.
"Aujourd?hui notre système de jeu n?est pas encore en place. Nous ne jouons pas vraiment ensemble, mais il faut laisser le temps au temps. La réception de Clermont, le week-end prochain, nous permettra peut être d?accrocher le match référence que nous recherchons actuellement", résume le talonneur toulonnais Jean-Charles Orioli.