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L'arrière de Toulon Delon Armitage
après la défaite de son équipe face au Racing-Métro, le 6 janvier 2013 au stade Mayol à Toulon
Toulon a enregistré dimanche face au Racing-Métro (19-15) un camouflet qui lui a remis les pieds sur Terre, après un début de saison quasi-parfait avec 16 victoires en 18 matches toutes compétitions confondues.
. UNE DEFAITE SYMBOLIQUE
Les Toulonnais n'avaient cette saison encaissé que deux défaites toutes compétitions confondues: en Top 14 à Toulouse avec une équipe "mixte" (32-9) et à Clermont où seul un drop de Brock James avait défait les Varois (24-21). Dimanche, les Toulonnais ont perdu dans leur stade Mayol pour la première fois depuis le 3 septembre 2011 (17-0 contre Clermont pendant le Mondial), une première sous "l'ère Laporte" arrivé en octobre 2011.
Surtout pour la première fois de la saison, ils n'ont pas réussi à faire la différence sur leurs habituels points forts: la mêlée, l'intensité physique et la gestion du jeu. Après avoir survolé le début de saison, "les Galactiques" ou "l'invincible armada" ont repris un visage humain.
"On a pratiqué un jeu morose. On a manqué des plaquages, perdu des duels et manqué d'efficacité. Le troisième rideau a été approximatif et fébrile, constate le manager Bernard Laporte . Pourquoi on gagnerait tout le temps ? On a le droit de ne pas être bons".
. LE POIDS DE LA FATIGUE ET DES ABSENTS
"On voit que lorsqu'il nous manque un ou deux joueurs importants, ce n'est pas la même équipe", souligne le président Mourad Boudjellal. Dimanche, le RCT a pu constater l'apport capital de deux joueurs absents: le démolisseur en chef Bakkies Botha , opéré d'une "fracture de l'orbite" mi-décembre, et Frédéric Michalak, co-animateur du jeu avec Jonny Wilkinson qui se remet d'une entorse à une cheville.
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L'ouvreur anglais de Toulon Jonny Wilkinson
lors du match contre le Racing-Metro 92, le 6 janvier 2013 au stade Mayol à Toulon
Pour la première fois de la saison, le RCT est apparu sans ressources face à une défense enragée. Si beaucoup d'observateurs affirment que Toulon a deux équipes "interchangeables", il apparaît clairement que Bernard Laporte a en réalité énormément sollicité ses premiers choix. Sans compter la Coupe d'Europe, Andrew Sheridan a débuté les 14 journées de Top 14 (830 min de jeu), Carl Hayman 9 (742 min), Jocelino Suta 11 (849 min, en plus de ses sélections en novembre avec le XV de France), Wilkinson 11 (891 min), Giteau 9 (780 min)... Il se murmurait dans les couloirs de Mayol qu'il faudrait faire tourner à certains postes pour pouvoir aborder au mieux la période décisive qui s'annonce à partir d'avril.
. UN HORIZON TOUJOURS DEGAGE
"Il vaut mieux que ça nous arrive là que lors de moments plus douloureux. Il faut que cette défaite nous serve à grandir et à repartir de l'avant", remarque Laporte. "Ce n'est pas fini pour nous"
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Le président du Racing Club Toulon Mourad Boudjellal (à gauche) avec le président du Racing-Metro Jacky Lorenzetti, le 6 janvier 2013 à Toulon
Malgré sa défaite, le RCT est toujours en tête du Top 14 avec quatre points d'avance sur Clermont et sept sur Toulouse. En Coupe d'Europe, il est bien engagé sur la route des quarts de finale en tête de la poule 6 avec cinq points d'avance sur Montpellier. La parenthèse européenne qui s'ouvre devrait être l'occasion de se rassurer notamment dès samedi avec la réception de Cardiff, dernier du groupe.
Outre le retour espéré de Botha, le RCT attend également le renfort du troisième ligne sud-africain Danie Rossouw , qui arrivera en février à l'issue de la saison du Championnat japonais. Mais l'encadrement sait aussi qu'il devra composer avec quelques absences durant le Tournoi (Jenkins, Suta, Michalak, Mermoz, voire Bastareaud, Gunther et Orioli). Mourad Boudjellal aimerait recruter des joueurs supplémentaires mais ce projet paraît compliqué, le RCT ayant déjà embauché en cours de saison Rudi Wulf et Rossouw.