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Fanée depuis quelques années, l'affiche Stade Français - Toulouse retrouve de la couleur samedi (15h00) au Stade de France avec un véritable enjeu sportif entre deux équipes en lutte pour une place en phase finale du Top 14.
Ces dernières années, le "choc des Stades", celui du "Capitole contre la capitale", ne revêtait qu'un intérêt symbolique, nourri du souvenir de mémorables empoignades sur le terrain et des saillies d'avant-match entre les présidents Guazzini et Bouscatel.
Le Stade Français, englué en milieu voire bas de tableau, avait perdu de sa superbe, le Stade Toulousain continuait, lui, à jouer les premiers rôles et Clermont, Toulon et le Racing-Métro en plein essor leur volaient régulièrement la vedette.
Samedi, ce classique du rugby retrouvera toute sa place.
A cinq journées de la fin de la saison régulière, un petit point sépare Parisiens (4e) et Toulousains (5e) dans la très relevée course au Top 6. "Aujourd'hui, on est à nouveau perçu comme une équipe qui peut rivaliser avec cette énorme équipe toulousaine, c'est une bonne chose", se réjouit l'entraîneur du Stade Français Gonzalo Quesada , grand artisan du redressement parisien depuis son arrivée à l'intersaison.
Cette saison, contrairement aux années précédentes, son équipe a fait la course devant une équipe de Toulouse lourdement handicapée par les blessures de joueurs majeurs (McAlister, Fritz, Dusautoir...). "Mais ils montent en puissance", met en garde Quesada, en rappelant que ses joueurs ont, eux, marqué le pas ces dernières semaines (quatre points pris sur les quatre derniers matches).
Le Stade Toulousain aime le printemps, quand commence à flotter l'exaltant parfum des phases finales. Cette année, le parfum est puissant. Le quadruple champion d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010) a dans sa ligne de mire un quart de finale continental au Munster le 5 avril, précédé de deux déplacements, au Stade Français et à Toulon, tout aussi ardus.
-Parisiens décomplexés -
L'hiver a été rude mais les Rouge et Noir ont gardé le cap. Et ils arriveront à Paris revigorés par le retour de leur maître à jouer Luke McAlister , des internationaux Fickou, Doussain, Picamoles et Maestri revenus du Tournoi et de Florian Fritz , qui prendra place sur le banc après plusieurs mois de blessure.
"Faire souffler, compte tenu du classement, paraît très compliqué. Beaucoup de joueurs auront la possibilité de montrer ce qu'ils valent dans les quinze jours à venir", explique l'entraîneur des avants, William Servat . "On ne va pas au Stade Français en victime, annonce le deuxième ligne Romain Millo-Chluski . Il faut améliorer notre contenu de jeu pour avoir certaines certitudes avant le Munster".
Pour Paris, face à un adversaire rompu à ces matches-charnières et qui possède la meilleure défense du Top 14 (347 points encaissés), c'est l'heure de réaffirmer ses ambitions et de renouer avec le jeu qui a fait son succès. Le retour des internationaux Papé, Flanquart, Plisson, Slimani et Bonneval devrait redynamiser un groupe bien décidé à jouer crânement sa chance.
"On n'a pas plus de pression que sur les autres matches à domicile, estime Hugo Bonneval. On a joué Toulon, Clermont, Montpellier, ce sont aussi de grosses armadas". A chaque fois, les Parisiens ont gagné. Mais cette fois, ils quittent leur forteresse de Jean-Bouin (dix victoires en dix matches) pour recevoir au Stade de France. Plus de 60.000 spectateurs y feront le déplacement avec l'espoir de retrouver les émotions des chocs d'antan.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |