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A six journées du terme de la saison régulière, le Stade Français, deuxième du Top 14, a au moins quatre raisons de croire qu'il peut retrouver la phase finale, pour la première fois depuis cinq ans.
Mais c'est aussi dans cette dernière ligne droite, qui passe par Montpellier vendredi, que se mesurera le véritable redressement du club.
1) LA RÉALITÉ DES CHIFFRES
Avec six points d'avance sur la 7e place du Stade Toulousain, le club parisien s'est bâti un petit matelas qui lui permet de voir venir. Il le doit d'abord à son invincibilité dans son stade Jean-Bouin rénové, où il s'est imposé 10 fois (42 points au total). Tout juste pourrait-il regretter de ne pas avoir glané plus de deux bonus offensifs.
Surtout, le Stade Français fait la différence grâce à son bilan à l'extérieur (3 victoires, 2 bonus défensifs, 14 points), le deuxième d'un championnat ultra resserré derrière Grenoble (3 victoires, 3 bonus, 15 points).
En assurant ses trois dernières réceptions (Toulouse, Racing-Métro et Bordeaux), le Stade Français devrait rester dans les six. Et, contrairement au début de saison, il ne cache plus ses ambitions. "On a les pieds sur terre mais on marche la tête haute", résume le manager Gonzalo Quesada
2) DU SOUFFLE A REVENDRE
Tous les joueurs le disent: le Stade Français a enfin le physique de l'emploi. Alors qu'ils avaient pris l'habitude de voir les matchs leur filer entre les doigts dans les 20 dernières minutes, les voilà désormais capables d'accélérer dans la dernière ligne droite. Comme à Perpignan (26-23), contre Clermont (23-16) et deux fois face à Oyonnax (16-15 puis 29-26). Le mérite en revient en grande partie au nouveau préparateur Alex Marco, arrivé à l'intersaison, qui a redonné de la "caisse" à l'effectif.
Pour l'instant, ce deuxième souffle porte des Parisiens globalement en forme et au complet: ils étaient "36-37" à l'entraînement mardi, selon Quesada. Reste à voir jusqu'où, car certains jouent sur trois tableaux: XV de France, Challenge européen et Top 14.
3) UN MORAL AU BEAU FIXE
Moteur et conséquence des bons résultats, le Stade Français a vu la confiance revenir. "Je sens que l'équipe sort un peu d'une période traumatique et que du coup elle est à la recherche de nouveaux repères", estimait en juillet Quesada, réputé pour sa gestion très "humaine".
Le résultat est palpable sur la pelouse où cette équipe a appris à moins douter d'elle. Cela lui a permis de garder la maîtrise ou forcer la décision de certains matchs en dépit d'un niveau de jeu moindre.
L'équipe atteint aussi sa plénitude dans l'amalgame entre la nouvelle génération (Jules Plisson, Hugo Bonneval, Rémi Bonfils, Rabah Slimani) et l'ancienne (Pascal Papé, Julien Dupuy , Pierre Rabadan, Sergio Parisse ) qui se sont rapprochées dans l'épreuve des dernières saisons. La seule ombre porte sur le cas des recrues Mornè Steyn et Digby Ioane, qui semblent avoir du mal à trouver leur place.
La pente s'élèvera toutefois quand se présenteront des matchs à élimination directe, plus révélateurs. A commencer par le quart de finale de Challenge européen face aux Harlequins le 4 avril.
4) UN JEU SEDUISANT
C'est la marque de fabrique du Stade Français: un rythme enlevé, une capacité à se projeter rapidement sur les extérieurs et à imposer un gros volume de jeu en tenant le ballon. Coûte que coûte. "Le seul piège est de restreindre notre jeu parce qu'il y a de l'enjeu", estime Quesada.
Si les trois-quarts brillent, c'est aussi grâce au travail des avants, sous la houlette de Pato Noriega. Le pack parisien, déjà performant l'an passé, s'est affirmé comme l'un des tout meilleurs en mêlée fermée, où il a concassé pratiquement tous ses adversaires cette année.
Il sera cependant intéressant d'observer le comportement de l'équipe à Montpellier vendredi face à un concurrent direct proposant un style de jeu similaire dans l'intensité.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |