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© AFP/Francois Guillot
Le joueur argentin du Racing Juan Martin Hernandez
plaqué par Yannick Jauzion
lors d'un match de Top 14 le 30 mars 2013
La saison régulière du Top 14 a qualifié pour la phase finale les mêmes six équipes que l'an dernier, dans un ordre certes différent, et confirmé l'émergence d'un "Big Six" qui se disputera une nouvelle fois le titre.
Le Bouclier de Brennus ira à Clermont, Toulon, Toulouse, Castres, Montpellier ou le Racing-Métro.
Et pour la troisième année, les barrages donneront lieu à une rencontre Castres-Montpellier, comme en 2011 (victoire de Montpellier 18-17 à Castres) et en 2012 (victoire de Castres 31-15 au stade Ernest-Wallon de Toulouse). Pour la dernière saison castraise des entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers , le CO veut retrouver une finale qu'il n'a plus atteint depuis 1995. Cela passera par une victoire vendredi au stade Pierre-Antoine.
Ce nouveau rendez-vous confirme la solidité des deux équipes: Castres n'a pas raté les barrages depuis l'instauration de ce système en 2009 et Montpellier jouera son troisième d'affilée. Le MHRC et le Racing-Métro espéraient pouvoir faire bouger les lignes en recevant un barrage mais le point de bonus défensif décroché à l'expérience par Castres sur le terrain du Racing (29-28) a annihilé leurs efforts.
La nouveauté sera dans le barrage Toulouse - Racing-Métro, samedi prochain. Toulouse, double champion de France en titre, passera par les barrages pour la deuxième fois (après 2010). Il retrouvera le Racing qu'il n'a jamais affronté en phase finale. Les matches entre les deux équipes ont régulièrement donné lieu à des affrontement à suspense... souvent remportés par Toulouse.
Depuis leur remontée en 2009, les Franciliens ont battu deux fois Toulouse en huit confrontations (en 2009 et 2011) et ne se sont jamais imposés dans la Ville Rose.
Le samedi 25 mai, le vainqueur de Castres - Montpellier affrontera Clermont, qui a terminé en tête de la phase régulière en affolant les compteurs.
Les Clermontois ont finit la saison avec une tranquille victoire sur Bordeaux-Bègles (67-3, 9 essais), la 60e consécutive dans leur stade Marcel-Michelin, nouveau record d'invincibilité à domicile après les 59 succès du Stade Français entre 2004 et 2008. Ils possèdent la meilleure défense (418 points encaissés) et la meilleure attaque (779 points, 81 essais marqués) et comptent dans ses rangs les deux meilleurs marqueurs d'essais: Napolioni Nalaga (13 essais) et Wesley Fofana (10).
Le vainqueur de Toulouse - Racing-Métro sera opposé la veille à Toulon qui a également terminé en fanfare avant de poursuivre sa quête d'un premier titre depuis 21 ans. Les Varois ont récupéré Frédéric Michalak, de retour de huit semaines de blessure, aux côtés de Jonny Wilkinson qui, malgré une alerte (soupçon de commotion), finit meilleur réalisateur (350 points).
Cette saison marque une rupture entre les clubs du Top 6 et les autres. Douze points séparent le sixième, le Racing-Métro, du septième, Perpignan. C'est le plus gros écart depuis 2009.
La saison prochaine, le Stade Français, repris en main par Gonzalo Quesada et renforcé notamment par Morné Steyn et Digby Ioane, et Perpignan tenteront de raccrocher le wagon des candidats au titre. Ces deux clubs miseront sur une baisse de régime de Castres qui va se retrouver dans une relative incertitude avec le départ de ses entraîneurs, du deuxième ligne Joe Tekori et peut-être de son meilleur marqueur Rory Kockott.
Pour les clubs basques, qui terminent à égalité de points dans le ventre mou (8e et 9e, 57 points), la recherche de régularité sera à nouveau l'objectif principal. Biarritz va continuer à miser sur ses jeunes (Thomas, Marie, Lesgourgues, Molcard, Gimenez...) malgré le départ de deux d'entre eux (Lauret, Barraque), tandis que les entraîneurs de Bayonne Lanta et Deylaud poursuivront leur travail avec les arrivées notamment de Monribot, Bustos Moyano et Bélie. Bordeaux-Bègles, avec un paquet d'avants consolidé (Poux, Sa, Fakaté, Tuifua...), tentera de pérenniser sa place pour sa troisième saison d'affilée en Top 14.
Les promus de Pro D2 -le champion Oyonnax et le vainqueur de la phase finale (Brive, La Rochelle, Pau ou Aurillac)- tenteront de prendre exemple sur les Bordelais et les Grenoblois, qui terminent à la 11e place pour leur retour dans l'élite, afin de ne pas redescendre directement.