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© AFP/Franck Fife
Le demi de mêlée du Racing-Métro Maxime Machenaud (avec la balle) tente de résister au plaquage du capitaine du Stade Français, le 20 avril 2013 au Stade de France
Le Racing-Métro, assuré dès samedi de la qualification pour les barrages du Top 14, a accusé un relâchement coupable dimanche dont le Stade Français a su profiter (19-16) pour s'adjuger un soporifique derby au Stade de France, en clôture de la 25e journée.
D'un point de vue comptable, ce faux pas place le Racing (5e) en position de faiblesse dans la course à un barrage à domicile.
Coup de chance, son concurrent direct, Castres (4e) se présentera le 4 mai pour la dernière journée à Colombes. Les Ciel et Blanc, lestés de quatre points de retard, auront leur destin en mains: il faudra s'imposer avec le bonus ou par plus de 21 points d'écart pour chiper le sésame aux hommes de Laurent Labit et Laurent Travers , les futurs entraîneurs...du Racing!
Durant les deux semaines à venir, il faudra donc retrouver l'allant qui avait permis d'enchaîner neuf victoires de suite entre janvier et fin mars, avant de ralentir dans les résultats comme dans le jeu.
"Cela fait plusieurs semaines que ce groupe fait des efforts énormes pour forcer son destin et ça demande beaucoup de travail, surtout au niveau psychologique", plaide l'entraîneur Gonzalo Quesada , qui assure n'avoir pas eu le temps dimanche de superviser la formation adverse, dont il aura la charge l'an prochain.
La défaite de Perpignan samedi les précipitant en barrages, les Ciel et Blanc en ont profité pour boire "une demie coupe de champagne pour fêter ce premier petit objectif", dixit Quesada. Et cela s'est payé sur le terrain dimanche: "je crois que l'on a eu un petit relâchement très inconscient", abonde l'Argentin.
Les Racingmen se sont effectivement montrés empruntés et bien trop indisciplinés, notamment au sol, pour déstabiliser une équipe parisienne largement remaniée. Et une fois n'est pas coutume, même la mêlée a été bousculée.
L'ouvreur Jonathan Wisniewski a inscrit tous les points de son équipe, dont un essai à la 19e minute qui récompensait une belle percée de l'ailier Juan Imhoff.
Mais, les blessures précoces de l'ailier Benjamin Fall et du centre Henry Chavancy ont déréglé la mécanique, forçant une réorganisation baroque de la ligne de trois-quarts avec le 3e ligne Matadigo à l'aile.
Brouillon mais valeureux, le Stade Français recollait juste avant la pause par un essai de Gavin Williams, en bout de ligne (10-10).
En seconde période, les buteurs Jérôme Porical et Jonathan Wisniewski se répondaient, le dernier mot revenant au Parisien (73) à la suite d'un joli ballon porté.
"Je suis très fier des joueurs, s'est réjoui l'entraîneur parisien Christophe Laussucq. Ils ont été au bout, même plus, de leurs moyens physiques."
Le Stade Français prépare ainsi idéalement la grande échéance de sa fin de saison: la demi-finale de Challenge européen contre Perpignan à Aimé-Giral vendredi prochain.
Aussi, il offre de jolis adieux au "vieil" ouvreur argentin Felipe Contepomi , 35 ans, qui disputait son dernier match devant le public parisien avant de rentrer cet été en Argentine.
Résultats de la 25e journée du Championnat de France Top 14 de rugby:
samedi
Clermont - Stade Toulousain 39 - 17
Agen - Perpignan 23 - 15
Bayonne - Montpellier 32 - 26
Bordeaux-Bègles - Biarritz 16 - 0
Castres - Mont-de-Marsan 44 - 17
Grenoble - Toulon 25 - 24
dimanche
Stade Français - Racing-Métro 19 - 16