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Au courage, le Stade Français a surmonté une heure d'infériorité numérique pour s'adjuger un derby sous haute tension face au Racing-Métro (29-18) et filer droit en phase finale du Top 14, dimanche à Colombes en clôture de la 24e journée.
Il n'y a désormais plus qu'un improbable cauchemar qui pourrait priver le club parisien de cette phase finale après laquelle il court désespérément depuis 2009. Avec 10 points d'avance sur la 7e place à deux journées de la fin, le voilà quasiment assuré de goûter à l'épilogue de la saison.
L'an passé, il en avait été privé dans la dernière ligne droite, sa descente aux enfers coïncidant avec une défaite à Jean-Bouin face au Racing.
Alors il flotte un petit parfum de revanche après ce succès quasi-inespéré, tant l'exclusion prématurée du capitaine Sergio Parisse (19e) aurait pu fausser le cours de cette rencontre par ailleurs de médiocre facture. Son soi-disant plaquage haut sur l'arrière Brice Dulin, peu évident, n'aura pas fini de faire couler de l'encre.
"Sergio s'en voulait mais je lui ai dit que grâce à lui le groupe a prouvé qu'il avait une grosse paire dans le caleçon", a métaphorisé avec une certaine élégance l'entraîneur parisien Gonzalo Quesada .
"Je ne sais pas quels mots employer pour exprimer ma fierté envers ce groupe", a-t-il poursuivi.
Le Racing-Métro, bredouille, s'offre de son côté des sueurs froides avant de se déplacer samedi prochain à La Rochelle, qui voudra entériner son maintien dans l'élite.
Le club francilien, 6e, est à hauteur d'Oyonnax (5e, 58 pts) et n'a que trois longueurs de plus que Montpellier et Bordeaux-Bègles. Cette deuxième défaite de la saison à Colombes, où il a aussi concédé deux matches nuls, jette le doute .
"On est dans l'urgence de se remettre au travail, avec beaucoup d'humilité, de sérieux et de rigueur, avec des vertus qui peut-être nous ont échappés ces dernières semaines", tempête l'entraîneur Laurent Labit, en promettant "des sanctions".
- Le démon de l'indiscipline -
Il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même après avoir fait de la discipline le mot d'ordre de sa semaine de préparation.
Résultat: l'ouvreur parisien Morné Steyn, à qui il était donné une bonne occasion de s'illustrer, a brillamment puni la pelletée de fautes des Racingmen, enfilant sept pénalités, dont quelques missiles longue distance. Son 8/10 au pied, soit 23 points, aura pesé bien lourd.
"Le Stade Français a joué à sa main tout le match. Le score est entièrement logique. Aujourd'hui, on ne mérite rien", reconnaît ainsi Labit.
Le Racing peut aussi s'inquiéter d'avoir été dominé en mêlée, parfois même supplicié alors qu'il manquait Parisse, le poisson-pilote du pack parisien !
Encore au contact à la mi-temps (12-15), le Racing aura au final payé cher un début de seconde période catastrophique. Entre une faute grossière dont Steyn a évidemment profité, un renvoi direct en touche dans la foulée, puis un essai acrobatique de Jérémy Sinzelle, il a encaissé un cinglant 10-0 en cinq minutes dont il ne s'est jamais remis.
Héroïque dans un match haché, le Stade Français a même chassé les démons d'un écroulement en fin de match.
Il y a deux semaines, après avoir perdu son centre Jonathan Danty sur un carton rouge en fin de première période, il n'avait pas su résister à Toulouse (21-12). Le club parisien a cette fois prouvé qu'il avait les reins très solides: la force de l'expérience sans doute.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |