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Le Stade Français, champion de France en titre, est dos au mur: au bord de la zone de relégation, il doit absolument l'emporter contre Toulouse dimanche (21h00) à domicile lors de la 12e journée de Top 14 sous peine de se retrouver en grande difficulté.
Le contraste est saisissant. Au moment d'aborder l'année 2015, Paris était premier du classement après avoir sèchement battu Toulon (30-6 le 29 décembre 2014). Un an plus tard, à la suite d'un revers à Oyonnax (12-25), les Parisiens sont 12e, avec seulement quatre points d'avance sur la zone de relégation.
L'heure est grave donc pour le Stade Français, qui ne pense plus à défendre son titre de champion au printemps prochain mais simplement à sauver sa peau dans l'élite.
"Le seul objectif, c'est de défendre notre territoire, c'est presque une question d'honneur. (...) Il n'y a plus de moyen et long terme, on est, le staff et les joueurs, focalisés sur ce rendez-vous de dimanche", reconnaît le manager Gonzalo Quesada .
"Il faut arrêter de rigoler, de se dire qu'on a le temps, ce n'est pas vrai. Noël est passé, on n'a plus le temps. Le championnat va se jouer différemment maintenant pour nous", abonde l'arrière ou ailier Hugo Bonneval.
Une troisième défaite à domicile cette saison face à Toulouse et le Stade Français serait en effet au plus mal avant un calendrier démentiel en janvier (deux matches face au Munster et un contre Leicester en Coupe d'Europe, déplacement à Toulon en Championnat).
L'effectif est conscient de l'urgence de la situation, assure Quesada: "J'ai vécu avec des groupes où, dans des situations pareilles, une minorité était presque contente, ou certains n'étaient pas trop touchés par la situation (...) Là, ce qui est un peu rassurant, c'est que (lundi) il y avait une vraie sensation d'inquiétude (...)"
-'Personne ne parlait'-
La semaine a donc été studieuse, selon l'ouvreur Jules Plisson: "On a vraiment bien travaillé, il n'y avait pas un mot, personne ne parlait, tout le monde restait bien concentré sur ce qu'il avait à faire, ses angles de course (...) J'ai vraiment senti un état d'esprit irréprochable et une concentration maximale."
L'enjeu ne doit cependant pas tuer le jeu, alors que le Stade Français n'est que l'ombre de l'équipe qui avait conquis le Brennus au printemps en proposant un rugby ouvert.
"Avec le début de championnat compliqué, on n'est pas forcément en confiance sur le terrain, on n'arrive pas à se lâcher comme l'année dernière. On a peut-être un peu plus peur de faire la passe de plus, ou de prendre l'initiative de trop. On joue un jeu qui ne nous ressemble pas forcément", reconnaît Plisson.
Il faudra pourtant donc essayer de jouer sans le frein à main face à des Toulousains leaders et que les Parisiens n'ont jamais battus depuis l'arrivée de Quesada au club (dernier succès en octobre 2012).
"On n'est pas une équipe massive qui va pouvoir rebondir juste en faisant des ballons portés, du jeu à une passe", estime ainsi le manager parisien.
"On ne sera pas libéré dimanche, je ne me fais pas d'illusions, ajoute-t-il. Mais il faut profiter de cette pression pour exprimer notre meilleur rugby. Je crois qu'ils (les joueurs) en seront capables."
Les équipes
Stade Français: H. Bonneval - Sinzelle, P. Williams, Danty, D. Camara - (o) Plisson, (m) Genia - Ross, Parisse (cap), Burban - Papé, Pyle - Alo Emile, Sempéré, H. van der Merwe
Toulouse: Médard - V. Clerc, Fickou, Flood, Palisson - (o) Doussain, (m) S. Bézy - Harinordoquy, Picamoles, Dusautoir (cap) - Albacete, Maestri - Johnston, Tolofua, Kakovin
Remplaçants
Stade Français: Burden, Felsina, Gabrillagues, Ugena, Dupuy, M. Steyn, Waisea, Slimani
Toulouse: Marchand, Baille, Tekori, Y. Camara, Galan, Fritz, Poitrenaud, Aldegheri
Arbitre: Laurent Cardona
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |