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Le Racing-Métro s'est qualifié pour les demi-finales du Top 14 en s'imposant à Toulouse (21-16), qui avait participé aux vingt dernières demies du championnat, vendredi soir en barrage.
Le Racing, éliminé la saison passée au même stade de la compétition, contre le même adversaire (33-19), a enfin franchi le "pallier" réclamé par son président Jacky Lorenzetti grâce à un pack ultra dominateur.
Après quatre éliminations directes en autant de participations depuis la remontée du club en Top 14, les banlieusards parisiens ont réussi un premier exploit. Ils se sont offert le droit de rencontrer Toulon au prochain tour.
L'arrivée à l'intersaison des entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers a enfin donné ce petit plus qui manquait au Racing.
Pour Toulouse, c'est la fin d'une grande série initiée en 1994. Mais au terme d'une saison en demi-teinte, marquée par les longues absences ou les fins de saison anticipées des cadres (Dusautoir, Lamboley, Ralepelle, etc.), les doublons XV de France/Top 14, la gifle contre le Munster en quart de finale de Coupe d'Europe et une qualification sur le fil pour recevoir ce barrage, Toulouse n'a pas trouvé les ressources contre le Racing.
Le Stade Toulousain, étouffé par la machine parisienne, n'a pas existé en première période. Passées cinq premières minutes de haute intensité et de rare violence dans les impacts, Toulouse a balbutié dans tous les secteurs de jeu.
Première victime de cette bataille rangée, Florian Fritz a du quitter provisoirement les siens à la 19e minute, le temps de se faire poser plusieurs points de suture au front, conséquence d'un violent choc contre le genou de Van der Merwe.
Le pack Rouge et Noir a été bousculé en mêlée, au point de perdre deux introductions (16, 34) et de concéder deux pénalités sur des mêlées franciliennes.
Maladroits, les hommes de Guy Novès ont commis sept en-avants (dix au total). Une bouillie de rugby, pas même rattrapée par l'occupation du terrain puisque les Toulousains n'ont pas mis les crampons dans les 22 mètres des Ciel et Blanc avant la pause.
- Sexton impérial -
Pire, quand les Toulousains ont été sous pression, Jean-Marc Doussain , titularisé à l'ouverture pour la troisième fois de la saison, n'a pas su trouver la longueur de pied suffisante pour soulager les siens, manquant trois coups de pied.
Dans ce marasme, seule la touche (six ballons sur sept lancers) et Clément Poitrenaud, solide sous les ballons hauts, ont surnagé.
En face, les coéquipiers d'Antoine Battut ont fait confiance à leur jeu. Ils ont été solides sans être géniaux au centre du terrain avec les charges de Chavancy et Roberts. Jonathan Sexton a engrangé toutes les pénalités arrachées par ses avants (3-12 à la mi-temps). Du travail propre et sans fioriture.
Les Toulousains y ont ensuite cru grâce à dix minutes de folie au retour des vestiaires. Ils ont infligé un 10-0 aux Racingmen grâce à un essai sous les poteaux de l'ailier Hosea Gear consécutif à un coup de pied par-dessus de Luke McAlister (43). Puis Doussain mettait les siens devant grâce à une pénalité pour un mauvais geste de Brugnaut (13-12, 50).
Puis Toulouse craquait à nouveau. McAlister plaquait Roberts sans ballon et donnait à Sexton l'occasion de revenir devant (13-15, 54).
Un autre plaquage dangereux, mais cette fois du Francilien Ducalcon, permettait à Doussain de continuer le chassé-croisé (16-15, 57).
Enfin, comme un symbole de la rencontre, Sexton donnait définitivement l'avantage aux Racingmen au terme d'une possession marquée par deux pénalités contre les Toulousains sur des ballons portés (16-18, 62).
Doussain manquait ensuite sa deuxième tentative de 25 mètres (67). Pas Sexton, impérial.
L'Irlandais s'offrait un 7 sur 7 à la 77e minute pour clouer le cercueil des Stadistes.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |