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© AFP/Jean-Sebastien Evrard
Jacky Lorenzetti assiste au match du Racing-Métro contre les Saracens en coupe d'Europe à Nantes, le 12 janvier 2013
Le président du Racing-Métro Jacky Lorenzetti se félicite dans un entretien à l'AFP de la "résurrection" de son équipe qui, après un hiver difficile, se retrouve en position de virtuel qualifié pour la phase finale du Top 14, "là où il devait être depuis le début".
Q: Le Racing est sur une série impressionnante de neuf victoires consécutives, inattendue cet hiver...
R: "Quand on s'est retrouvé onzième, on n'a pas trop compris. On a analysé, on a parlé avec mes joueur et on a bien fait de ne pas abdiquer. Je ne suis pas surpris parce qu'on avait confiance dans l'effectif, mais il y a du bonheur parce qu'on se retrouve là où l'on devait être depuis le début."
Q: Avez-vous douté ?
R: "Le doute nous a effleurés mais ce doute était empreint de confiance pour ma part parce qu'on sentait qu'on avait un bon effectif et que nos choix étaient judicieux. Il y a eu une prise de conscience que collectivement, staff, joueurs et l'administratif, moi y compris, on n'avait pas fait ce qu'il fallait pour être au rendez-vous. Et on n'est pas mort, on est ressuscité."
Q: Vous pouvez désormais viser un barrage à domicile. Envisagez-vous de le délocaliser ?
R: "On évite de trop rêver mais si, par bonheur, on arrivait se qualifier pour un barrage chez nous, on jouerait à Colombes. Mais il y a encore du boulot à faire."
Q: Votre entraîneur Gonzalo Quesada est annoncé au Stade Français. Pourriez-vous le laisser partir ?
R: "Il a toujours été clair qu'il y aurait des nouveaux entraîneurs la saison prochaine. J'ai proposé un challenge à Gonzalo qui l'a accepté et qui est en train de vivre une aventure extraordinaire. Ils (Quesada et l'entraîneur des avants Patricio Noriega, ndlr) sont encore sous contrat l'année prochaine donc pour qu'il y ait possibilité qu'ils jouent dans un autre club de Top 14, il faut que je signe la lettre de libération, ce qui n'est pas encore fait."
Q: Est-ce quelque chose que vous excluez ?
R: "Le Stade Français, j'avoue... Ce sont plus que des adversaires, ce sont presque des ennemis. Depuis que je suis dans le Top 14, on a eu une cohabitation compliquée. On verra. Je devrais prendre en compte l'excellence du comportement humain et professionnel de Gonzalo et +Pato+ Noriega."
Q: Vous êtes vous fixé une date butoir ?
R: "Je préférerais que ce soit réglé rapidement comme ça tout le monde est tranquille et qu'on puisse définitivement s'axer sur le futur. Il y a des règles (de la Ligue) qui font qu'on ne pourra rien annoncer avant le 20 avril, à la veille du match contre le Stade Français."
Q: Quesada vous a-t-il manifesté sa volonté de rejoindre le Stade Français ?
R: "Non. Pour le moment, il est dans la réflexion, il a d'autres propositions d'autres clubs. Après, ce n'est pas moi qui choisis, c'est lui".
Q: On vous a vu actif sur le marché des transferts. Votre recrutement est-il bouclé ?
R: "C'est terminé. Il y a 20-22% des joueurs qui vont quitter l'effectif, dont la moitié de joueurs qui devraient arrêter leur carrière après avoir été nos +reconstructeurs+: les Tuugahala, les Leo'o, Dellapè, Galindo, Lo Cicero, Bobo... Au total, ça fait dix, onze départs pour une douzaine d'arrivées".
Q: Où en est votre projet d'Arena ?
R: "Rien de nouveau. On continue à se battre. Ca fait cinq ans que je me bats, ça ne m'inquiète plus. Je reste optimiste, on va y arriver. Nous sommes dans un pays où la technocratie est très prégnante, il faut faire avec."
Q: Vous aviez dit que cette enceinte était nécessaire à l'équilibre économique du Racing. Vous aviez même menacé de vous retirer si cela ne se faisait pas...
R: "Il faudra trouver un autre modèle si on n'y arrive pas parce que là, c'est moi qui fais l'équilibre. Allons jusqu'au bout des possibilités et on se posera des questions si on ne peut pas le faire. Mais je vis une année enivrante, pleine d'émotions, je suis maintenant +rugby dépendant+. Je garderai le club et je trouverai un modèle pour le faire vivre."
Propos recueillis par Simon VALMARY.