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© AFP/
Les entraîneurs de Castres Laurent Travers
et Laurent Labit célèbrent leur victoire en finale du Top 14, le 1er juin 2013
Les entraîneurs du Racing-Métro Laurent Labit et Laurent Travers retournent samedi "avec plaisir" dans leur "jardin" du stade Pierre-Antoine de Castres pour affronter l'équipe qu'ils ont façonnée et menée au titre de champion de France la saison dernière.
"Forcément, c'est la première date que j'ai regardée quand le calendrier est sorti. Le Castres Olympique reste mon club où j'ai connu deux titres, en tant que joueur (1993) et en tant qu'entraîneur (2013). C'est un peu notre jardin", confie l'entraîneur des trois-quarts Laurent Labit.
"Il y aura forcément beaucoup de plaisir. En plus, c'est le début de saison. Ce qu'on a fait avec les joueurs, le staff, les dirigeants, les supporters, c'est encore frais dans nos têtes. Il y a quatre mois, on était avec eux sur le toit du Top 14, rappelle-t-il. Mais ce qui nous intéresse d'abord, c'est les 80 minutes qui vont se dérouler sur ce stade magnifique".
Pendant quatre années entre 2009 et 2013, les deux acolytes ont mené les destinées du CO, façonné un groupe et imprimé leur patte sur le jeu. Si ce dernier a légèrement évolué depuis leur départ, leur connaissance parfaite de l'environnement du CO suscite la méfiance jusque dans le Tarn.
"On va être obligé de faire attention sur les annonces en touche, les combinaisons... Et puis, les connaissant, eux qui sont des fondus de vidéo, ils ont certainement déjà décortiqué toutes nos prestations depuis le début de saison", sourit le centre Rémi Lamerat.
"Il ne faut pas trop se focaliser là-dessus, on ne va quand même pas tout chambouler dans notre jeu même si des petits ajustements seront nécessaires", tempère Matthias Rolland, qui a joué pendant neuf ans sous leur ordres à Montauban et Castres avant de devenir cette saison le manager du club tarnais.
"On sait quelle est notre place"
© AFP/Bertrand Langlois
La recrue irlandaise du Racing-Métro Jonathan Sexton
et son entraîneur Laurent Labit, le 30 juillet 2013 au Plessis-Robinson
Les deux entraîneurs ont en effet préparé la rencontre avec leur habituelle méticulosité. "Ca fait drôle de travailler sur les vidéos des matches de Castres et de retrouver des joueurs avec qui on a fonctionné de nombreuses années", concède Labit.
"Sur l'équipe que je pense qu'on va affronter samedi, il n'y a qu'une seule recrue (le deuxième ligne Richie Gray, ndlr), ajoute le technicien. Ils sont en place, contrairement à des équipes comme la nôtre. Dans le jeu, ça va plus vite, on sent qu'ils ont une cohésion et une connaissance les uns des autres qui leur permet de sortir des actions que peu d'équipes peuvent réaliser dès la 8e journée."
Mais le duo préfère se concentrer sur son "nouvelle aventure" au Racing-Métro où il a repris son travail de zéro dans un univers totalement nouveau avec un centre d'entraînement flambant neuf et des internationaux des quatre coins du globe (Tonga'uiha, Szarzewski, Machenaud, Lydiate, Kruger, Sexton, Roberts...).
Les deux hommes assurent que rien ne leur manque en région parisienne... à part l'humour d'Ibrahim Diarra, "l'ambianceur" qui "illuminait le vestiaire".
En arrivant à Pierre-Antoine, "il faudra être concentré dès la descente du bus" pour ne pas se tromper de vestiaire, sourit Laurent Labit avant d'assurer, sérieux: "On sait quelle est notre place aujourd'hui, il n'y a pas de souci."
L'entraîneur des trois-quarts passera le match dans des tribunes qu'il connaît bien après avoir été suspendu de banc de touche mercredi pour cinq semaines pour des propos excessifs envers le corps arbitral. "J'y serai bien installé, préfère-t-il blaguer. Je serai au chaud, je sais qu'il y a du café et tout ce qu'il faut là-bas."