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© AFP/Rémy Gabalda
Le demi de mêlée de Castres Rory Kockott contre le Stade Français, le 4 septembre 2013 à Castres
Quatre mois après avoir été le héros de la finale du Top 14, le demi de mêlée de Castres Rory Kockott retrouve Toulon samedi lors d'un début saison qu'il aborde en pente douce mais avec la même détermination.
Le RCT, un excellent souvenir pour le Sud-Africain, qui avait marqué de son empreinte la finale le 1er juin en inscrivant un essai plein de ruse juste avant la pause. Une action de classe qui avait donné de l'allant à des Castrais outsiders mais finalement vainqueurs (19-14).
"Quand on gagne un match, c'est toujours un bon souvenir, mais maintenant il faut avancer", évacue d'entrée Kockott. "Un titre ne sert à rien si tu ne mets pas un nouveau plan de jeu pour battre l'une ou la meilleure équipe d'Europe", ajoute le Sud-Africain conscient que "Toulon va venir avec la volonté de gagner à l'extérieur".
En vrai bourreau de travail, Kockott multiplie les séances de coups de pied pour la venue des hommes de Laporte. "C'est un gros professionnel, il en fait toujours plus que les autres", note l'entraîneur des arrières du CO David Darricarrère, soulignant que le joueur "ne doute jamais de ses capacités ni de celles des autres". "C'est un gros moteur pour les autres", poursuit-il.
Pourtant depuis le début de la saison et l'arrivée des entraîneurs Serge Milhas et Darricarrère, Kockott, à l'image d'un CO encore en rodage, ne s'est guère mis en évidence. Il a même cédé deux fois la place de titulaire à Julien Tomas, l'ex-Montpelliérain ravi de "la saine concurrence" entre les postulants à la mêlée.
2013-2014 sera-t-elle la dernière saison de Rory Kockott au CO ? Si l'on se réfère au long bras de fer qu'il a soutenu l'an dernier avec les dirigeants, alors qu'il lui restait une année de contrat, on pourrait le penser.
Dernière année?
Arrivé en juillet 2011 pour trois mois comme joker médical de Thierry Lacrampe, le Sud-Africain s'était pourtant vite acclimaté à son club et à la ville de Castres, pour prolonger son bail jusqu'en juin 2014. L'ancien joueur des Lions de Johannesburg, où il a évolué en Super 14 pendant cinq saisons, en était devenu le véritable chef d'orchestre.
A plusieurs reprises, le demi de mêlée avait sauvé son équipe et parfois même inscrit tous les points de son équipe, notamment face au Stade toulousain (en octobre 2011 ou août 2012). Un club qu'il lorgnait avant que les dirigeants tarnais ne lui rappellent sa dernière année de contrat, qu'il était obligé d'honorer si le CO se qualifiait pour la Coupe d'Europe.
Son titre de meilleur réalisateur de la saison 2012-2013 (376 points contre 373 à Jonny Wilkinson ) n'a fait que valoriser sa cote. Son autorité pour diriger le jeu des avants et marquer des essais (8 en 2012-2013) aussi.
Une détermination qui, parfois, le dessert. "Il est tellement sûr de lui que parfois il en perd un peu les autres", relève Darricarrère. Même analyse pour Matthias Rolland, son ex-équipier devenu son manageur: "C'est le défaut de ses capacités. Il a tellement envie de gagner et ses capacités physiques sont telles que parfois il a eu tendance à surjouer".
"Mais c'est plus facile d'être avec un joueur qui a autant d'envie", poursuit le manageur castrais, qui n'a pas encore entamé les discussions sur l'avenir de son joueur.
"La situation est moins ambiguë que l'an dernier. Il est en fin de contrat. C'est sûr que c'est quelqu'un on aimerait voir s'inscrire dans la durée mais on sait qu'il va attirer beaucoup de convoitises", convient Rolland, fataliste.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |