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Imanol Harinordoquy a vite mis un terme au scepticisme qui a entouré sa signature cet été au Stade Toulousain, dont il est devenu en moins de deux mois l'un des joueurs essentiels, après 10 ans passés chez le rival Biarritz.
Pas grand-monde n?aurait en effet parié il y a trois mois sur cette sortie digne d'un empereur romain que lui a offerte samedi face au Stade Français (22-10) Ernest-Wallon, où Harinordoquy s'est déplacé pendant 10 ans dans la peau d'un adversaire redouté.
Cette standing ovation était méritée après une nouvelle prestation très convaincante de l'ancien international (82 sélections et trois Grands Chelems), repositionné en N.8 à la sortie de Gilian Galan: "Oui, je crois qu?il s?en est bien sorti", a souri le manageur toulousain Guy Novès. "Je ne fais pas trop attention à cela", a pour sa part botté en touche le Basque.
Mais si Harinordoquy est devenu indispensable alors que les autres recrues comme Neemia Tialata , Kisi Pulu ou Alexis Palisson déçoivent, son arrivée avait été accueillie avec méfiance, après seulement 34 matches joués ces trois dernières saisons de Top 14.
A 34 ans, sa fragilité physique inquiétait autant que son usure mentale, après presque 15 ans au plus haut-niveau et la descente aux enfers du BO, avec qui il a gagné deux Brennus avant d'être relégué en Pro D2.
"Il s?est toujours dit beaucoup de choses sur moi mais elles ne m?intéressent pas. Je vous le laisse, ce sont vos histoires à vous (les journalistes, ndlr), pas les miennes", répond Harinordoquy à l'évocation d'un éventuel sentiment de revanche.
"Ce qui m?intéresse, c?est de prendre du plaisir sur le terrain. Il ne me reste pas 50 matches à jouer, j?en profite. Je suis venu ici pour faire une belle saison, et c?est pour ça que ce qui m?intéresse surtout, c?est que l?on gagne des matches, et d?en gagner le plus possible", ajoute-t-il en souriant.
- 'Le seul bémol, c'est la façon dont il allait s'intégrer' -
Si l'encadrement toulousain n'avait aucun doute sur ses qualités, il pouvait s'interroger sur sa rapidité d'intégration, finalement express, dans un vestiaire où Harinordoquy a retrouvé plusieurs anciens coéquipiers chez les Bleus.
"On ne le découvre pas. Le seul bémol, c'est la façon dont il allait s'intégrer. En ayant vécu dans un seul et même club (depuis son départ de Pau en 2004, ndlr), il n'était pas évident pour lui de prendre cette décision. Je sais très bien, pour le connaître de près, que c'est un compétiteur et que quand il se met dans ce degré d'exigence, il peut apporter beaucoup", témoignait ainsi récemment Jean-Baptiste Elissalde , entraîneur des arrières toulousain et ancien partenaire au sein du XV de France, dont Harinordoquy est resté proche.
L'apport d'Harinordoquy (1,92 m, 103 kg) est particulièrement visible en touche, un secteur où le Stade Toulousain éprouvait des difficultés ces deux dernières saisons et qu'il a grandement contribué à régler.
Son absence sur blessure s'est ainsi fait ressentir il y a deux semaines sur la pelouse du Racing-Métro (16-27), où les Rouge et Noir ont perdu six de leurs 13 lancers. Et samedi, il a régné dans les airs pour participer à une victoire qu'il qualifie d'"indispensable".
Mais, compétiteur-né, il se projette déjà sur le prochain match, toujours à domicile, face au RCT. "Toulon, c?est une machine, une équipe qui nous fait peur mais on ne peut plus se permettre de perdre de points à domicile si on veut remonter au classement. C?est une obligation", conclut Harinordoquy, qui sera une nouvelle fois dimanche un atout majeur du Stade Toulousain.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |